Labit : "Ne pas trop s'afficher"

Pour battre Toulon, aviez-vous modifié votre tactique?

Laurent LABIT : Oui, on a essayé de trouver une option stratégique pour surprendre les Toulonnais. C'est la raison qui nous a incités à titulariser Serema Baï à l'ouverture, au détriment de Pierre Bernard. On pensait qu'ils allaient venir nous chercher à ce niveau-là. Ce n'est pas un désaveu de Pierre Bernard, notre jeune ouvreur qui nous avait donné des satisfactions ces dernières semaines, davantage un ajustement tactique. Comme le fait d'avoir installé, en première mi-temps, Tekori en N. 8, pour amener de la puissance. Je ne sais pas si ces changements on eu une incidence sur la victoire. Ce qui est sûr, c'est que nous avons vu un vrai match de phase finale entre le CO et les Toulonnais. Nous avons pas mal gêné les Toulonnais, même contre le vent, en deuxième mi-temps.

Un regret de ne pas les avoir privés de bonus défensif ?

L.L. : Non, avant le match, on aurait de suite signé pour un succès et ce score, donc pas de regret à ce niveau là, même si le point peut s'avérer important pour eux. On sait que les Toulonnais n'ont plus 36 solutions pour se qualifier et qu'ils vont donc être obligés de battre des adversaires avec qui nous sommes en concurrence directe pour la qualification. S'ils ne le font pas, ce sont eux qui ne passeront pas.

Samedi, déplacement à Agen, avec en cas de succès une possibilité de terminer dans le Top 4 (synonyme de qualification directe pour les demi-finales ou de quart à domicile), voire mieux ?

L.L. : On avait déjà un cycle de deux matchs puis une coupure avec le déplacement à Brive et la réception de Clermont. Résultat: deux victoires. Nous voulons reproduire le même schéma avec cette fois Toulon et la victoire à Agen. On sait que ça ne va pas être facile face à une équipe qui joue sa survie. On a prévenu les joueurs. Nous, on reste sur notre démarche de ne pas trop afficher nos ambitions. On a vu contre Toulon, en deuxième mi-temps, que l'on s'est un peu recroquevillé dans notre jeu, comme pour un match de phase finale, que l'on a mis le frein à main. Nous avons encore besoin de travailler, de progresser.