Castres : Le barrage a (encore) cédé

Par Rugbyrama
  • Eurosport
    Eurosport
Publié le Mis à jour
Partager :

Largement favori avant la rencontre, Castres s'est encore une fois fracassé sur les barrages du Top 14. Sur leur terrain, les ambitieux Tarnais ont craqué sous la pression face à des Montpelliérains complètement décomplexés (17-18). Et n'ont plus que leurs yeux pour pleurer aujourd'hui.

La forteresse a cédé. Sous les assauts montpelliérains, le château fort s'est transformé en château de cartes. Pierre-Antoine, qui n'avait jamais connu la défaite cette saison, est tombé au plus mauvais moment. "Gagner treize matchs à domicile dans la saison, c'est très bien, mais c'est le quatorzième qu'il fallait remporter", déplore Mathieu Bonello. Méconnaissables durant la rencontre, les Castrais étaient groggy à son issue. K.-O. même. "C'est une immense déception pour nous, reprend le talonneur. Il va falloir grandir mais on dit ça chaque année. Ça suffit ! On ne va pas faire dix phases finales et, à chaque fois, se faire éliminer en barrages !"

On pensait pourtant que les Castrais avaient mûri. Serait-ce faux ? Difficile à dire, au vrai. Leur troisième place au classement à l'issue de la phase régulière tend à prouver qu'ils ont vraiment passé un cap, confirmant cette année leur bonne saison 2009-2010. Mais ce nouveau faux pas lors d'un match capital prouve qu'il leur reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour s'installer définitivement dans la cour des grands.

Bonello : "Cette défaite va peser très longtemps"

"Nous avions bien dit aux joueurs qu'il ne fallait pas faire comme l'an dernier face à Toulouse (défaite 12-35, ndlr), assure pourtant l'entraîneur Laurent Labit. Cette fois, on était chez nous, le contexte nous était favorable et nous sommes passés à côté. On a donné le bâton pour se faire battre, fait des fautes qu'on ne commet jamais. Il faut croire que l'expérience de l'an passé ne nous a pas servi." "On a manqué de maîtrise tout au long de la partie. La conquête sur des matchs comme ça est essentielle et on a failli, précise le deuxième ligne Mathias Rolland. Sur des moments importants, on a manqué de précision, de lucidité". A l'image de la dernière touche du match, volée par Bost sur un lancer de Kayser dans les vingt-deux mètres adverses.

Pourquoi les Tarnais, si sereins et réguliers tout au long de la saison, se sont-ils ainsi sabordés ? "Par peur de perdre, il faut l'avouer, concède Bonello. Je ne crois pas que nous nous soyons rendus coupables d'un péché d'orgueil mais nous étions chez nous et inconsciemment, on pensait qu'on ne pouvait pas perdre à Pierre-Antoine." Mais le résultat est là, implacable. Et s'ils n'ont pas été à la fête samedi, les Castrais se sont bel et bien réveillés avec la gueule de bois ce dimanche. "Je peux vous dire qu'il faudra du temps pour l'évacuer, conclut le talonneur. Cette défaite fait mal et elle va peser très, très longtemps." Et déjà se pose la question : le CO, qui n'a pas disputé de demi-finale depuis dix ans, voit-il de nouveau le Brennus s'éloigner pour de longues années encore ? L'ancien président, Pierre-Yves Revol, ne cache pas ses craintes : "Pour Castres, c'était peut-être LA saison".

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?