Agen mal en points

A priori, il est impossible de tirer des motifs de satisfaction quand on encaisse 45 points. Et qu'on se retrouve dernier du classement de surcroît. Pourtant, le discours des Agenais était encore une fois positif à la sortie des vestiaires. Extraits. Avec le président Alain Tingaud d'abord : "Je suis très content de l'engagement des garçons, qui sont vraiment inscrits dans une montée en puissance. Ça mettra un peu plus de temps que prévu mais on va y arriver". On poursuit avec le capitaine Adri Badenhorst : "Il y a eu du positif, au niveau de l'organisation défensive notamment. Il reste 17 matchs, on a vu de bonnes choses et si on arrive à tenir 80 minutes, on va y arriver." Même état d'esprit pour le manager Christian Lanta : "Nous n'avons pas été ridicules. On fait une première mi-temps qui tient la route, nous ratons deux occasions d'essai. En seconde période, nous dominons longuement. Il y a des choses encourageantes, mais, pour l'instant ça ne se concrétise pas encore. C'est ce qui est plus embêtant..."

"Des fautes sur des choses simples"

Les Lot-et-Garonnais font donc, contre mauvaise fortune, bon coeur. Comment pourrait-il en être autrement ? "Ce n'est pas en se mettant la tête au fond du seau qu'on va y arriver", affirme justement le pilier Arsène N'Nomo. D'ailleurs, le SUALG a vraiment des motifs de satisfaction à retenir de sa prestation chez le champion de France. N'était-il pas, à la 45e, mené de trois points seulement (16-19) ? N'aurait-il pas viré en tête à la pause si Cazeaux (36e) et Fa'Aoso (40e) avaient concrétisé leurs deux grosses occasions d'essais ? Mais avec des si... Alors les promus s'accrochent à tout ce qu'ils trouvent. A leur mêlée par exemple, qui "a fourni un gros travail et qui a été solide, en deuxième période notamment", selon N'Nomo. A leur défense aussi qui, si elle a pris sept essais, a montré une efficacité qu'on ne lui avait jamais vu en ce qui concerne le premier rideau. "C'était très bien mais nous avons connu beaucoup de problèmes sur le deuxième rideau. Il faut trouver un juste milieu", note le talonneur Jalil Narjissi.

Agen sait quoi travailler cette semaine. Sa touche, encore défaillante samedi, son manque de réalisme ou ces "fautes récurrentes sur des choses simples" comme le relève le manager Christian Lanta. La trêve européenne va lui permettre de s'améliorer sans pression. "Nous allons nous servir du Challenge pour préparer les prochaines échéances du Top 14. C'est en ça qu'il sera important", explique Narjissi. L'ailier américain Kevin Swiryn confirme : "Cela permettra de récupérer des blessés et de travailler plus sereinement. Surtout, nous allons pouvoir retrouver nos esprits après cet enchaînement de défaites." Alors au diable cette dernière place, ces 35 points de moyenne encaissés à l'extérieur depuis le début de la saison et ces lacunes qui ne s'effacent pas de semaine en semaine. Agen "fait le dos rond" selon son président, travaille et se dit que la roue va bien finir par tourner. Peut-être dès vendredi contre Gloucester, avec une première victoire en un mois et demi. Il est temps en tout cas.