Wilko, à suivre...

Par Rugbyrama
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La première sortie de Jonny Wilkinson avec Toulon a marqué ce week-end de rentrée du Top 14. Même s'il s'est parfois montré approximatif, l'ouvreur anglais, qui n'avait pas joué depuis des mois, a affiché quelques promesses. Le meilleur est sans doute à venir. En tout cas, Wilko, lui, a adoré Mayol.

Au-delà du match d'ouverture de la saison, du premier rendez-vous à Mayol, de la venue du Stade français, le véritable évènement de ce Toulon-Paris en particulier et de cette première journée en général, c'était la grande première de Jonny Wilkinson dans le Top 14. Parce que l'Anglais, malgré ses récents déboires, reste la plus grande figure du rugby mondial de cette dernière décennie. Tout le monde voulait donc voir à l'oeuvre le héros de la Coupe du monde 2003, cet homme qui a fait tant de mal au rugby français, et qui a peut-être encore tant à lui offrir désormais. Ce 14 août, Toulon a découvert Wilko et Wilko a découvert Toulon.

Que dire de son match? Qu'il fut aux deux visages. Dans son rôle de buteur, la star anglaise a été plus que performante, comme aux plus beaux jours. Avec 5 tirs au but réussis sur 7, plus un drop passé (sur deux tentatives), à 10 minutes de la fin du match qui aurait pu être celui de la victoire, Wilkinson a pesé de tout son poids sur le tableau d'affichage. 17 points pour une première, ce n'est pas si mal. La saison dernière, le pourcentage de réussite au pied du RCT fut ridicule (44%, de loin le plus mauvais de tout le Top 14). L'apport de Wilkinson dans ce seul domaine constitue donc, déjà, une énorme plus-value. "J'ai passé 17 points, c'est vrai, mais le plus important est que nous n'avons pas gagné", a-t-il néanmoins regretté.

"L'ambiance était incroyable"

Wilkinson a aussi sa part de responsabilités. Impeccable buteur, il aura été un animateur plus inconstant. Loin d'être royal dans son costume d'ouvreur, il a commis beaucoup d'en-avants et quelques mauvais choix. "J'ai beaucoup de choses à assimiler et je sais que je dois le faire vite", dit-il modestement. Il a aussi abusé du jeu au pied, enfermant le RCT dans un jeu trop prévisible et stéréotypé. D'autant que ses chandelles à répétition n'ont que trop rarement mis en danger la défense parisienne. "Mon principal regret, constate Philippe Saint-André, c'est qu'on n'a pas été assez ambitieux sur les lancements de jeu. Nous n'avons pas montré grand chose et c'est dommage." "On ne se connaît pas assez, alors on a essayé de se rassurer avec du jeu simple et une bonne occupation du terrain", note Sébastien Bruno, autre nouveau venu.

Mais pas question, évidemment, d'imputer une trop grande responsabilité à l'ancien maître à jouer du XV de la Rose qui, rappelons-le, n'avait plus joué depuis six mois et n'avait pas disputé 80 minutes depuis quasiment un an maintenant. " On ne verra pas du grand Jonny Wilkinson tout de suite, prévient d'ailleurs Saint-André. Il ne faut pas lui demander n'importe quoi. Pour l'instant, il faut qu'il soit bon sur les bases, c'est l'essentiel." Pour une première, et compte tenu de ses malheurs de la saison écoulée, la sortie de Wilkinson peut donc être jugée globalement satisfaisante. Sa première victoire, c'est aussi d'avoir tenu tout le match, ce dont certains ne le croyaient pas capable. "Je me suis senti bien physiquement et c'était important pour moi de jouer 80 minutes, souligne le Britannique. C'est une bonne chose. Je suis prêt à jouer, comme je l'avais dit. Je suis en bonne santé. Pour moi, le rythme n'a pas été un problème. "

Mais plus encore que le résultat ou sa propre prestation, ce qu'il retiendra de ses débuts, c'est l'exceptionnelle ferveur du public de Mayol. Wilko a découvert le volcan. Et il en redemande. "C'est une super expérience de jouer ici, avoue-t-il, lui qui en a pourtant vu d'autres aux quatre coins du monde depuis plus de 10 ans. L'ambiance était incroyable. A un moment, je venais de taper une pénalité et je me suis demandé ce qui se passait dans le stade tellement il y avait de bruit. J'espère qu'il y aura encore beaucoup de moments comme celui-là." Si son corps le laisse tranquille, et s'il parvient à digérer la répétition des matchs dans les semaines à venir, il n'y a aucune raison de penser que Jonny Wilkinson ne puisse pas devenir un formidable moteur pour le RCT.

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