Malzieu : "Je ne m'emballe surtout pas"

Par Rugbyrama
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Auteur d'un essai à Albi samedi dernier, l'ailier de Clermont Julien Malzieu a effectué un retour à la compétition encourageant après cinq mois d'absence. Même s'il devrait encore être titualire samedi à Perpignan pour la revanche de la dernière finale du Top 14, l'international reste prudent.

Vous avez effectué votre retour sur les pelouses du Top 14 à Albi samedi dernier après cinq mois d'absence (aponévrose plantaire puis genou, NDLR). Quelques jours plus tard, quel regard portez-vous sur cet événement ?

Julien MALZIEU : Je suis très très content d'avoir foulé à nouveau les terrains. Physiquement, je n'étais forcément pas au mieux mais je savais que je n'étais de toute façon pas au top. C'est normal mais j'ai ressenti quelques bonnes sensations. Et puis, il y a cet essai qui fait plaisir…

Tout ceci est plutôt encourageant...

J. M. : Oui, même si je n'ai pas encore retrouvé toutes mes sensations. Ce que je ressors de plus positif, c'est que je n'ai ressenti aucune douleur. Ni au pied, ni au genou.

Considérez-vous que votre saison est enfin lancée ?

J. M. : C'est sûr qu'il fallait attendre mon retour sur les pelouses pour véritablement lancer ma saison. C'est désormais chose faite. Maintenant, comme on dit, il n'y a plus qu'à… Non, sérieusement, il faut continuer sur cette lancée. C'est uniquement en jouant que je pourrai retrouver l'ensemble de mes capacités.

Il y a quelques semaines, vous déclariez que votre seule ambition était de rejouer. Maintenant, vous êtes-vous fixé de nouveaux objectifs personnels ?

J. M. : Non, absolument pas. Je n'ai fait qu'une apparition, je n'ai joué que 63 minutes. C'est tout. Ma seule optique, pour l'instant, est de continuer, de jouer sans ressentir de douleurs. Je le répète, je n'ai réalisé qu'un bout de match et je ne sais toujours pas si mon corps va tenir. Ce n'est qu'après quelques matchs, quand j'aurai retrouvé mon véritable niveau et mes appuis, que je pourrai me fixer des objectifs.

Vous avez été titularisé pour votre premier match. L'avez-vous perçu comme une marque de confiance de la part de vos entraîneurs ?

J. M. : J'en ai discuté longuement avec eux. Napolioni Nalaga et Aurélien Rougerie avaient joué tous les matchs depuis le début de saison et commençaient à tirer la langue. C'est logique et il fallait leur donner du repos et faire tourner pour éviter une éventuelle blessure. Physiquement, je n'étais pas au point. Mais les entraîneurs m'ont demandé si j'étais disponible pour le match à Albi et si je me sentais prêt à jouer. Je savais que ce serait dur mais j'ai donné mon feu vert. Après, ils ont choisi de me titulariser et c'est évidemment une bonne chose pour la confiance. Je sais qu'ils comptent sur moi. Mais en même temps, s'ils me mettent remplaçant, qu'ils me font rentrer, que j'ai mal et que je dois sortir au bout de deux minutes, ce n'est pas mieux. Je comprends donc qu'ils aient décidé de me titulariser pour être fixés. Mais il ne faut pas s'enflammer. Je ne m'emballe surtout pas.

Contrairement à la saison passée, Clermont semble déjà bien rôdé au bout de seulement quelques journées de championnat. Comment l'expliquez-vous ?

J. M. : Je ne dirais pas que nous sommes bien rôdés. Les joueurs ont juste envie de bien faire. A Albi, nous avons évolué avec une équipe recomposée mais chacun veut tirer le groupe vers le haut. Il y a une excellente ambiance, tout le monde a pris conscience qu'il fallait s'entraider, et rester "dans le truc", même quand on ne joue pas, pour conserver l'état d'esprit collectif. Disons que cette saison, la principale différence est que nous avons évacué plus rapidement la déception de la finale perdue. Du coup, nous jouons plus libérés. Et ça réussit bien pour l'instant.

En parlant de finale perdue, vous allez retrouver Perpignan samedi. Ce sera forcément un match particulier pour vous et vos coéquipiers...

J. M. : C'est un match particulier, uniquement dans le sens où le premier rencontre le deuxième. C'est tout. Je sens beaucoup d'envie dans le groupe, mais rien de plus. On ne se déplacera pas avec une pression négative, ni pour faire juste des cocottes et des chandelles ou pratiquer un jeu minimaliste. On y va avec des ambitions.

Avec votre regard peut-être plus extérieur dû à votre longue absence, considérez-vous que Clermont est plus fort que l'an passé ?

J. M. : Franchement, c'est difficile à dire. Mentalement, oui, nous sommes sûrement plus forts. Mais il est trop tôt pour en dire davantage. Le groupe n'a pas beaucoup changé même s'il faut du temps pour que les quelques nouveaux s'imprègnent de notre système de jeu. Pour tous les autres, nous avons grandi d'année en année et acquis de l'expérience. Aujourd'hui, nous sommes plus aguerris et cela se ressent sur le terrain.

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