Brive à sang pour cent

Lundi, les Brivistes sont partis à Bugeat, à une heure de route de la sous-préfecture corrézienne. Un "mini-stage" destiné à évacuer la déception née de la défaite au Racing-Metro la semaine dernière. Battus 18-25, ils se sont mis dans une très fâcheuse posture, perdant quasiment tout espoir de qualification pour les barrages. Désormais huitièmes à sept points du premier qualifié potentiel, ils savent qu'ils devront compter sur un miracle, un exploit ou un sacré concours de circonstances pour décrocher un billet en phases finales.

Lundi, ils ont donc tenté de se changer les idées. Une course d'orientation de deux heures et demi et un après-midi de récupération dans un centre de balnéothérapie leur ont changé les idées, de façon à ce qu'ils se remobilisent au plus vite pour le match contre Bourgoin ce samedi. Et ça a fonctionné visiblement, comme le confirme le troisième ligne Simon Azoulai : "Ça a fait du bien. Nous avons discuté un peu du match contre le Racing lundi avec un retour vidéo mais les entraîneurs nous ont rapidement fait basculer dans la préparation de la rencontre face à Bourgoin. Nous n'avons pas eu le temps de cogiter."

Estebanez : "Il reste un espoir"

Les chances de qualification ont beau être minimes désormais, elles existent toujours. Et les joueurs s'y accrochent de toutes leurs forces, à l'instar de l'ouvreur Fabrice Estebanez : "Je ne veux pas entendre parler de la septième place (peut-être qualificative pour la H Cup, NDLR) pour le moment, intime-t-il dans Midi Olympique. Je ne pense qu'à la sixième. Il reste encore un peu d'espoir." Mû par l'énergie du désespoir, le CABCL s'est lancé à corps perdu dans une course à l'exploit. Pour décrocher la lune, il devra absolument s'imposer contre Bourgoin samedi, à Bayonne la semaine prochaine et contre Toulon lors de la dernière journée.

Cela commencera par ce week-end donc et les tout le monde en Corrèze sait qu'une défaite face aux Isérois serait rédhibitoire. "Si nous perdons, ce sera la fin de toutes nos ambitions et nous mourrons dans le ventre mou du classement, concède Simon Azoulai. Nous n'avons pas le droit de perdre. Cette qualification, nous y avons pensé, nous en avons rêvé et nous en avons toujours envie alors nous n'avons pas le choix, il faut gagner." D'autant qu'il ne s'agira pas d'un match comme les autres. 14 000 spectateurs seront présents pour célébrer le centenaire du club, ajoutant un peu plus de pression encore sur les épaules des joueurs. "C'est important. Brive, c'est une petite ville qui vit rugby, autour du rugby et pour le rugby. Nous devons faire honneur à notre maillot samedi", conclut le flanker emblématique du CABCL, qui n,'envisage, pour rien au monde, que la fête puisse être gâchée.