Vaincre le sort

Par Rugbyrama
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Après un périlleux déplacement à Toulouse, le Stade français enchaîne avec la réception de Clermont, autre ténor du Top 14, au Stade de France. L'équipe parisienne ne s'y est jamais imposée cette saison mais il est urgent de mettre un terme à la spirale négative qui touche le club.

Dimanche soir, le sentiment était mitigé après le match à Toulouse côté parisien. Certes, le club s'est incliné (15-11). Certes, l'équipe de la capitale voit les deux premiers s'envoler au classement. Mais cette défaite sur la pelouse du champion de France a laissé des motifs d'espoir. Le Stade français a longtemps fait égal avec son adversaire et a inscrit le seul essai du match. "Nous sommes contents de l'état d'esprit affiché par les joueurs mais on ne peut pas être satisfait quand on perd", lâche Christophe Dominici. Là est tout le paradoxe.

Malgré cette bonne prestation, avec une seule victoire lors des quatre dernières rencontres, le Stade français est englué dans une spirale négative à laquelle il lui faut mettre un terme au plus vite. Et voilà que se présente Clermont, un autre ogre du Top 14, le week-end prochain pour inverser la tendance. "Tant mieux , selon Pierre Rabadan. Ce sera un gros match et nous en avons besoin. La fin de saison sera entrecoupée de périodes de repos et pour rester dans le bain, enchaîner des rencontres face à des équipes de haut niveau est une bonne chose pour s'évaluer. Pour savoir où l'on en est, nous aurons un deuxième élément de réponse" .

Plus de constance dans le jeu

Un succès sur le vice-champion apparaît indispensable pour plusieurs raisons. D'abord pour confirmer les intentions encourageantes entrevues au Stadium de Toulouse mais aussi dans l'optique de se qualifier pour les demi-finales. "L'équipe a retrouvé de la cohésion mais notre bon match à Toulouse ne sera validé que si nous battons Clermont. Avec six points de retard, ce sera dur d'aller rechercher les deux premières places. L'essentiel est de retrouver une dynamique de victoires et de continuer à grandir", explique Dominici. Six points de retard sur Perpignan... Et seulement huit d'avance sur le cinquième, Brive. "Tant que mathématiquement, nous ne serons pas qualifiés, nous regarderons derrière", prévient Rabadan. Et pour s'imposer contre Clermont, le Stade français devra encore franchir un palier dans le jeu. Le but est de se montrer plus régulier et peut-être plus compact. "Nous ne sommes pas encore assez efficaces. Il faut que nous fassions moins de fautes et que nous soyons plus constants ".

Pour Pierre Rabadan, chaque joueur devra également se remettre en question : "Il faut davantage se responsabiliser. A un moment, il faut arrêter de se cacher derrière les blessures, les absences ou les méformes car si nous sommes en demi-finale, nous ne pourrons pas le faire". En cela, le retour au premier plan d'Augustin Pichot, un joueur de caractère, semble salvateur. C'est peut-être ce qui manquait à l'équipe parisienne. "Il nous surprend car il a très vite retrouvé ses sensations. Il a encore besoin de travailler pour avoir tous ses repères mais c'est un magnifique compétiteur et il transmet cette envie de vaincre aux autres", remarque son entraîneur.

Un syndrome stade de France ?

Enfin, pour battre les Auvergnats, il faudra aussi vaincre le sort... Et effacer la malédiction du Stade de France ! Les Parisiens y ont évolué à trois reprises cette saison. Triste verdict : deux défaites (contre Toulouse et les Harlequins) et un match nul (face à Perpignan). Y aurait-il un syndrome SDF ? "Je n'y crois pas. Nous aurons beaucoup de pression mais comme chaque équipe qui reçoit une formation de haut niveau. Nous savons ce qu'il nous reste à faire pour s'imposer. Cette saison, nous avons perdu deux fois au S tade de France puis fait un match nul. Logiquement, nous devrions gagner cette fois...", ironise Christophe Dominici. Son troisième ligne confirme : "Je pense au contraire que jouer au Stade de France est une chance. Il faudra gagner pour Max Guazzini et les autres qui organisent ce genre de rencontres". Samedi, les Parisiens devraient toutefois entrer sur la pelouse avec une pression supplémentaire car leur but sera, du coup, de stopper deux spirales négatives...

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