Peyrelongue : "Pas envie de tuer le club"

Par Rugbyrama
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Biarritz, dixième au classement, a enchaîné sa huitième défaite d’affilée samedi à Bourgoin. Pourtant, le BOPB a fourni son meilleur match depuis plusieurs semaines en Isère et le discours reste résolument positif. A l’image de celui de l’ouvreur Julien P

Jean-Michel Gonzalez déclare, dans Midi Olympique ce lundi, avoir assisté à Bourgoin au meilleur du BOPB depuis son arrivée dans le staff. Partagez-vous ce constat ?

Julien PEYRELONGUE : Oui. Nous avons revu le match à la vidéo et c'est vrai. Nous avons beaucoup de regrets sur cette rencontre. Nous sommes parvenus à mettre des choses en place, avons marqué un essai en première main et avons réussi à faire des enchaînements. En plus, tout le monde a montré beaucoup d'envie pour envoyer du jeu et ça c'est bien. Mais nous n'avons pas su prendre les bonnes décisions au bon moment, c'est le point noir de ce match. Nous avons échoué à un point, c'est vraiment dommage. Mais nous voulons retenir l'envie et le bon état d'esprit affichés à Pierre-Rajon. Nous méritions la victoire.

Jugez-vous ce match plutôt positif, compte tenu de la bonne prestation réalisée, ou plutôt négatif, sachant que vous n'êtes toujours pas parvenus à gagner ?

J.P. : Un peu des deux. Nous voulions nous éloigner de la zone rouge et nous n'avons pas réussi à le faire. Ça, c'est le négatif. Le positif, c'est l'envie dont je parlais tout à l'heure et le fait que chacun ait apporté quelque chose. Nous avons un sentiment un peu mitigé. A la vidéo, nous nous sommes aperçus que nous n'aurions jamais dû perdre. Mais il manque toujours ce petit quelque chose qui fait basculer les choses en notre faveur.

Biarritz n'a pas gagné depuis le 24 octobre et 8 matchs. Pourtant, votre discours reste très positif...

J.P. : Si on se dit : "On est nul, on est nul, on est nul", c'est direct le Pro D2 ! Tout n'a pas été parfait à Bourgoin et nous avons connu un problème de buteurs puisque j'ai raté deux coups de pied et Dimitri (Yachvili, NDLR) un, mais nous nous sommes créés des occasions d'essai. C'est ça qu'il faut retenir. C'est sûr qu'il est difficile d'aborder les matchs sereinement compte tenu de notre situation. Huit défaites, c'est dur, mais il faut faire avec. Il y a deux ans, quand nous étions en haut, tout nous souriait. Là, tout est contre nous. Tant pis, il faut du courage et faire face.

Comment gérer ça personnellement, en tant que sportif de haut niveau et compétiteur ?

J.P. : C'est la première fois que je connais une telle situation. Ce n'est pas simple à gérer parce que, à force de prendre des coups sur la tête, n'importe qui aurait envie de baisser les bras. Mais ce n'est pas mon cas. Surtout pas ! Je n'ai pas envie de laisser tomber le BO. Ce serait trop facile. J'ai été trois fois champions de France et une fois finaliste de la Coupe d'Europe avec ce club… Je suis malheureux de l'état dans lequel il est. C'est à nous, les joueurs, de réagir. On se dit que le travail va forcément finir par payer. Ce n'est pas possible que ça continue comme ça. C'est à nous de faire en sorte que la roue tourne.

Vous en aurez l'occasion à Castres ce week-end. Comment abordez-vous la rencontre ?

J.P. : Nous en aurons l'occasion à Castres comme nous en avons eu l'occasion lors des huit dernières rencontres ! Les Castrais ont fait une bonne performance à Bayonne, ils sont en confiance. Ce sera encore un match pour aller chercher le déclic tant attendu et mettre notre jeu en place. Le CO sera dans le même état d'esprit que nous, il a besoin de points, alors ça va être très serré. A nous de faire basculer les choses en notre faveur. Il ne faut pas attendre que ça vienne. Nous sommes des compétiteurs, nous n'avons pas envie de nous arrêter là et de tuer le club.

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