Les légos de Bayonne

Par Rugbyrama
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Largement défait à Paris (35-8), l'Aviron a compris le chemin qu'il lui reste à parcourir pour concurrencer les grosses écuries du championnat. Mais les Bayonnais apprennent, progressent et construisent petit à petit. Quatrièmes après la phase aller, ils

Le sommet de la pyramide est encore loin. Bayonne en a eu la preuve pour la troisième fois cette saison. Après Perpignan et Toulouse, c'est à Paris que l'Aviron a pu mesurer l'écart qui le séparait encore du trio de tête. C'est d'ailleurs dans ses trois villes que le club basque a encaissé plus de trente points. Un complexe d'infériorité? Sans doute un peu selon Rémy Martin. "On lâche trop rapidement dans les matchs contre les grosses équipes. A Toulouse, dès la première minute. Là, dès la dixième. Il nous reste une grosse marge de progression pour gagner contre des équipes comme ça".

Révélations de l'année, les Basques sont désormais attendus partout où ils passent. Il leur faut, à présent, assumer ce nouveau statut lors des matchs de haut niveau pour prétendre à une place de demi-finaliste. "Il faut qu'on soit plus pragmatique, plus posé comme à Biarritz, reconnait Thierry Mentières, l'entraîneur des avants. Il y a eu de belles choses de faites, mais on a peut-être coupé trop tôt contre Toulouse et Paris. Il faut savoir structurer un match chez un grand comme on arrive à le faire contre des clubs moins forts. Il y a 95% de fait, les 5% restants sont les plus difficiles."

Dourthe: "Je ne tape sur personne"

Alors où trouver ces 5% restants? D'abord, dans quelques décisions d'arbitrage plus favorables. Sans leur attribuer la défaite ( "on a été en dessous de Paris"), Richard Dourthe était malgré tout très remonté dans les travées de Jean-Bouin. "Quand l'arbitre vidéo me dit qu'il suppose que le ballon a touché le sol, je lui réponds qu'arbitrer n'est pas supposer. Je ne tape sur personne et ce n'est pas ça qui fait la différence. Le carton jaune de Linde? C'est une accumulation d'accrochages. Des broutilles. On n'est pas le Stade français, on n'a pas la renommée des grands clubs mais ça va venir, on travaille pour ça".

Du travail, il y en a aussi de fait au niveau du jeu. Même s'il n'est pas encore "installé complètement" selon Mentières, celui de l'Aviron a déjà montré des signes de progrès entre le carton de Toulouse et samedi: une meilleure entame, une fin de match solide... reste à trouver une certaine constance sur 80 minutes. "On est en pleine progression, explique Dourthe. On sort quand même de trois saisons de bagarre pour le maintien. On a le légo du jeu, on a celui de l'abnégation, il faut mettre tous ces légos les uns sur les autres. On a besoin de concentration et d'efficacité".

Il n'empêche. Si les travaux sont toujours en cours à Bayonne, ils sont bien avancés. Qui aurait crû que l'Aviron basculerait en position de demi-finaliste après les matchs aller? "C'est une très bonne première partie de saison, confirme Dourthe. On est quatrièmes et c'est mérité. Si vous dites ça aux 14 clubs en début de saison, les 14 signent... sauf peut être Toulouse et le stade français qui visent plutôt la première place. C'est plus que positif. Les garçons peuvent être fiers de ce qu'ils ont fait". Il ne reste plus aux Bayonnais qu'à assembler quelques légos avant la deuxième partie de saison. La trêve de Noël est sans doute la période idéale pour ça.

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