Traille : "Avec humilité"

Après le coup de grisou du mois dernier, comment va Biarritz?

Damien Traille : Bien, nous allons bien. Certaines équipes ont été plus mal en point que nous et elles n'ont pourtant pas fait les gros titres. Mais nous ne nous sommes pas focalisés sur ces critiques. Nous avons travaillé dans la continuité. Nous voulions croire en nous et nous prouvons maintenant qu'il faudra de nouveau compter sur Biarritz cette saison.

En H Cup, vous affichez un bilan mitigé avec une victoire et une défaite.

D. T. : Ce sera très dur surtout que Cardiff compte déjà deux victoires bonifiées. On a des regrets par rapport au match de Gloucester et notre indiscipline. A ce niveau là, c'est très préjudiciable. La qualification se jouera à Cardiff et il ne faudra pas avoir de complexe face à cette équipe. Nous ne sommes pas favoris, mais nous allons jouer cette compétition à fond.

Comment abordez-vous ce déplacement à Mont-de-Marsan?

D. T. : Avec beaucoup d'humilité parce que nous avons connu un gros revers à Dax. C'est ce qui a mis le doute à tout le monde, qui a fait parler de soit-disant crise à Biarritz. La parenthèse de la Coupe d'Europe est maintenant refermée et avant la trêve il y a deux matchs importants pour nous à Mont-de-Marsan et la venue de Bayonne pour le derby basque.

L'objectif est-il de ramener le bonus offensif?

D. T. : Oui, mais parlons d'abord de victoire. Mont-de-Marsan est très difficile à jouer à domicile. Il va falloir se méfier. A nous d'être appliqués en vu de ramener la victoire et si possible le bonus.

Vous évoquiez la discipline. Qu'avez-vous vu avec l'arbitre Joël Jutge?

D. T. : Le club a pris contact avec Joël Jutge pour avoir son point de vue. Il y a eu une analyse vidéo d'un peu plus d'une heure et une opposition sur le terrain arbitrée et dirigée par lui. Il nous a dit que certaines de nos fautes étaient très grossières à ce niveau et que pour un arbitre c'était trop facile. Certes, l'arbitrage n'est pas toujours le même notamment face à Gloucester avec des fautes non-sifflées contre eux. Joël Jutge est surtout venu pour nous faire prendre conscience des attitudes à adopter sans quoi, si nous continuons à être pénalisés de la sorte, nous ne pourrons pas gagner.

L'an passé, vous nous aviez parlé d'un certain manque d'innovation du BO qu'en est-il cette année?

D. T. : Nous l'avons vu à Montferrand, nous produisons tout le jeu et prenons deux essais en contre. Nous essayons d'alterner, de produire, de prendre plaisir... tout en restant lucides. Nous traversons une période difficile avec une cascade de blessés. Cette semaine, nous étions six trois-quarts à l'entraînement! Si nous remportons les deux prochains matchs, nous pourrons être en haut du championnat, et de la Coupe d'Europe au moment de la trêve. Ce qui serait bien.

Etes-vous plus serein?

D. T. : Quand il y avait la "crise", les entraîneurs étaient sur la sellette... C'est toujours plus facile de parler des départs des entraîneurs que d'un joueur. Vraiment, nous avons essayé d'aller au-delà de ce qui était dit et écrit, nous sommes restés solidaires. Nous nous sommes prouvés que nous pouvions produire de bons matchs en vue d'atteindre notre objectif.

L'objectif est-il de retrouver le Brennus?

D. T.: Dans un premier temps, il est de retrouver le goût de la victoire et de retrouver de bonnes sensations en vue d'atteindre les phases finales. Le Bouclier viendra après peut-être.