Toulouse mène grand train

Par Rugbyrama
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Tournoi ou pas Tournoi, Toulouse continue d'engranger les victoires. Le Stade a écoeuré Montpellier (35-13) et conforte sa place de leader. Malgré une belle résistance, les Héraultais n'ont pas su se hisser au niveau de Toulousains guidés par un Byron Kel

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Oui, Montpellier a changé de statut cette saison. "Nouveau riche", en référence à sa qualité de pourvoyeur d'internationaux pour le XV de France, le MHRC pourrait bien durant quelques semaines s'inviter au bal des "nouveaux pauvres". Un cérémonial d'ordinaire réservé au Stade Français et à son homologue toulousain, complètement pillé par la sélection tricolore... d'ordinaire oui. Car, si sur le papier, il manquait bel et bien du beau monde dans les rangs toulousains, le public d'Ernest Wallon a eu du mal à s'en rendre compte. Les joueurs montpelliérains, dominés de bout en bout, également (35-13).

"De bout en bout" est peut-être une expression un peu trop excessive vu la copie rendue par les Héraultais en terre adverse. Mais le match aurait pu durer 80 minutes de plus, le MHRC, sauf accident, n'aurait pas inversé la tendance. La faute à un manque cruel de soutien offensif et de lucidité dans les 22 mètres toulousains. Car Montpellier a joué, proposé des choses, est même venu titiller les gabarits adverses sur les phases de conquête, s'est adjugé la gonfle pendant de longs temps de jeu... mais il n'y a rien eu de concret à mettre au bout de toutes ces belles intentions. Face à un adversaire comme Toulouse, cela passe rarement, encore moins face à des Stadistes toujours aussi maîtres de leur sujet.

Kelleher à sa main

Emmené par un fringant Byron Kelleher, le groupe de Guy Novès domine. Sans impressionner et effrayer son rival mais suffisamment pour aller prendre des points d'entrée dans le camp adverse (5e, 3-0). Les Héraultais, dépassés sur certaines phases de jeu, se compliquent la tâche, laissant notamment leur indiscipline chronique cette saison les mettre en délicatesse. Van Staden (12e) et Todeschini (39e) en font les frais et le Stade ne se fait pas prier pour bonifier les largesses adverses. Kelleher passe par là et Médard peut mettre Lamboley sur orbite (16e, 8-0) avant que l'international néo-zélandais ne soit à l'origine d'une belle action collective conclue par Médard (30e, 15-3). Montpellier, qui n'a dû se contenter que de trois petits points inscrits par Todeschini (20e), est à deux doigts de rompre.

Mais pas de craquer. La pause semble avoir fait du bien aux Héraultais, frais et déterminés au retour des vestiaires. Lespinas entretient l'espoir (41e, 15-6) mais ce dernier ne dure pas longtemps. Dès que Toulouse met la main sur le ballon, Montpellier vacille. Une faute de main de Jauzion prive Donguy du troisième essai toulousain et de la mise à mort adverse (43e). Pour aller chercher ce bonus offensif, si précieux dans l'optique de dompter la meute en championnat, le Stade devra attendre. D'autant qu'un carton jaune de Médard offre au MHRC l'occasion de renverser le cours de la partie. Mais fidèle à son match, Montpellier pêche dans la finition. Todeschini, revenu sur le pré, a beau se démener, l'Argentin ne parvient pas à faire oublier l'absence d'un certain François Trinh-Duc dans l'animation offensive. En face, Du Toit aligne les coups de botte victorieux, punissant un peu plus les Héraultais pour leur "générosité" défensive (49e, 56e).

Dominateur, Toulouse a en revanche du mal à conclure la partie. La ténacité adverse y est pour quelque chose c'est sûr mais également une certaine fragilité physique au sein du groupe de Guy Novès. Après Albacete, stoppé net en toute fin de première période, Millo-Chluski (64e) et Jauzion (65e) voient leur genou céder. Le Stade grimace et serre les dents...C'est au forceps que les Rouge et Noir vont arracher ce qui leur est dû, et surtout ce qui leur était promis, une petite "carotte" offensive, en toute fin de partie. Kunavore devra même aller au charbon (80e, 35-13) pour parachever l'oeuvre toulousaine, Picamoles, dans son style caractéristique, ayant répondu avec fracas (75e) au doublé d'école de Lamboley (69e). Promis à l'enfer durant les VI Nations, Toulouse s'en sort admirablement bien pour le moment, reléguant ses proches poursuivants à onze points désormais. Tout le contraire de Montpelliérains dorénavant soumis aux contrariétés des plus grands. C'est aussi ça l'apprentissage du très très haut niveau...

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