Boussès : "Rattraper Toulouse"

Par Rugbyrama
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Après quatre mois de galère, le trois-quarts centres du Stade français, Guillaume Boussès, a su profiter de son entrée face à Brive pour se faire remarquer.

Comment allez-vous ?

Guillaume BOUSSES : Ça va un petit peu mieux. Ça fait du bien d'avoir pu s'exprimer ce week-end car cela fait quelques mois que je n'avais pas eu l'occasion d'avoir un contact avec la compétition. Depuis le match face à Toulouse qui avait été catastrophique pour moi. Je suis content de ma prestation, d'avoir pu toucher quelques ballons... Tout le monde était content pour moi aussi. Et cerise sur le gâteau, nous avons eu deux jours ensoleillés sur Paris. Un bon week-end quoi...

Pourvu que ça dure n'est-ce pas ?

G. B. : Le but serait de s'inscrire dans la continuité. Je ne sais pas encore si j'aurai l'occasion de jouer face à Auch.

Comment vit-on ce genre de moment ?

G. B. : Je connaissais à mon arrivée quelques joueurs, comme Nicolas Jeanjean dont je suis très proche depuis le lycée à Jolimont, où nous étions ensemble à Toulouse. Je connaissais aussi Julien Saubade de Biarritz, Geoffroy Messina d'avec les sélections de jeunes... En discutant avec eux de leur arrivée à Paris, on s'aperçoit qu'à chaque fois, cela ne s'est pas fait tout seul. Il y a parfois plusieurs mois sans jouer, ou après un mauvais match, comme moi face à Toulouse, une période de réflexion et de remise en cause. C'est une étape à passer, il faut se dire que la roue tourne. J'attendais ce moment. En entrant à la 30e minute, j'ai pu m'exprimer.

On entend que cela a été parfois très dur à vivre, n'est-ce pas ?

G. B. : Oui... En plus à Paris, il y a un peu moins d'entraînement rugby qu'ailleurs. Il y a plus de séances physique. J'essayais pendant ces temps-là de ne pas perdre le Nord et de me dire que je pouvais remonter. Ça a été dur, et c'est toujours dur. Je continuerai à travailler tout en regardant ce qui se fait à côté parce que les quatre mois que je viens de vivre ont été durs oui.

Avez-vous pensé rebondir ailleurs ?

G. B. : J'ai eu quelques contacts avec des clubs qui voulaient m'engager pour la fin de la saison. Je n'ai pas répondu, parce que je suis venu à Paris avec la volonté de m'intégrer à un groupe qui a raflé plusieurs titres depuis quelques années. C'était un challenge que je voulais relever. En fait, quand je suis parti de Toulouse pour Biarritz, c'était sur un coup de tête. J'ai passé quatre années fantastiques avec deux titres. Là, je me dis que je ne veux pas partir pour des futilités. Je courbe l'échine et je travaille deux fois plus. Je ne veux pas mettre un trait sur les objectifs que je m'étais fixé en partant de Bourgoin. Il y a beaucoup de choses à faire, à attendre alors qu'il y a encore beaucoup de matchs à jouer et j'espère d'autres chances.

Maintenant que le Stade français va mieux et est deuxième, l'effectif devrait plus tourner, et le staff plus serein, non ?

G. B. : La sérénité n'est pas vraiment de mise cette semaine. Face à Brive qui est un peu le fantôme de Jean-Bouin, nous avions à coeur de bien faire. Ça a été raté en première période et le président a dû venir dans le vestiaire. Nous avons encore été accrochés en première période. Fabien Galthié a fait ajouter une séance de rugby parce qu'il souhaite nous faire travailler encore plus sur les schémas de jeu. La situation est en dents de scie avec le retour tardif des internationaux et leur nouveau départ... Il faut construire toujours pour réaliser une saison aboutie.

Face à Auch, qui a déjà un pied en Pro D2, quel est l'objectif du Stade français ?

G. B. : Notre objectif est de nous démarquer de Clermont et cela passe par des matchs à cinq points. Nous voulons prendre un maximum d'oxygène, cela ferait du bien au groupe. Ici, on dit toujours "nés pour être champions", ça n'a pas changé. Surtout nous voulons essayer de rattraper Toulouse. Tout sera fait pour rester dans le très haut du tableau tout en distançant les premiers concurrents comme Clermont, surtout que nous sommes éliminés de la Coupe d'Europe et qu'il ne nous reste que le Top 14.

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