A la recherche de la perfection

Par Rugbyrama
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Contrairement à l'an dernier, Clermont n'a pas explosé de joie après sa qualification pour la finale. Avec sérénité, le groupe cherche encore plus la perfection. Histoire d'aller enfin au bout de l'aventure et de ne pas s'arrêter à trois minutes du bonheu

Il ne fait pas bon laisser parler la concurrence à Clermont. Indéboulonnables en début de saison, Julien Malzieu et Anthony Floch, partis jouer avec le maillot tricolore le temps du Tournoi, sont remplaçants, voire porteurs d'eau et voient évoluer Napolioni Nalaga et Benoît Baby à "leurs" places. Dans ces deux cas, Vern Cotter n'a pas montré d'état d'âme. "L'équipe ne baisse pas de niveau quel que soit le joueur aligné," soulignait aussi Mario Ledesma. Son cas aussi vaut le détour : le talonneur argentin, âgé de 36 ans, a contraint le capitaine des champions du monde John Smit à user souvent du banc des remplaçants et à s'aligner très souvent au poste de pilier comme il l'a encore fait samedi dernier face à Perpignan en demi-finale.

Les Clermontois sont désormais à une marche de leur objectif. Au coeur du cercle formé par ses coéquipiers, le capitaine Aurélien Rougerie n'est pas allé loin pour chercher les mots de la motivation. Qu'a-t-il donc dit après ce succès sur l'Usap ? "Euh, que pourrais-je bien inventer pour vous sustenter quelque peu ?"

Cotter : "Avons nous gagné la maturité qui nous a manqué l'an dernier ?"

"Nous avons maîtrisé le score, certes, mais en première période surtout, concède Thibault Privat. C'est bien d'avoir gagné, mais ce n'est pas une fin en soi. Nous voulions revenir là où nous avions chuté l'an dernier. Nous aurons autant la pression que nos adversaires. C'est toujours du 50-50. L'essentiel est d'y être. Bien sûr que nous sommes heureux, mais on verra quand nous serons au bout." Avec Vern Cotter aux commandes, le groupe clermontois a su aller chercher les ressources nécessaires pour offrir aux clubs sa deuxième finale consécutive et l'homme fort du rugby auvergnat ne déroge pas d'un iota : "J'alignerai les meilleurs possibles, en tout cas ceux qui seront à 100%. " En deux ans, le Néo-Zélandais a su installer une ambiance saine et sereine dans le vestiaire. "Nous manquons des occasions face à Perpignan. Au vestiaire, certains se sont fait chambrer... Mais le positif est que nous avons produit du jeu. Nous allons regarder ça de très près en vue du match de la finale. Il ne faudra pas commettre les mêmes erreurs de choix." Face au Stade toulousain, la recherche de la perfection n'aura rien de superflu. "Je commence à mesurer oui le travail de deux années, mais je n'ose rien dire encore , glisse un Cotter superstitieux. Nous ferons le point dans huit jours. Si on perd la finale l'an dernier, c'est par manque de maturité. Si nous avons gagné cette maturité là ? Je n'en sais rien. Je l'espère." Il semble que le groupe en est proche en tout cas : "C'est la neuvième finale du club, mais la deuxième finale de ce groupe," répètent-ils en choeur, rejetant ainsi le poids de l'histoire afin d'avoir les épaules plus légères.

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