Paris ne rit pas

Marconnet, Liebenberg, Taylor, Rabadan, Glas, Messina, Milton, Bastareaud, Drozdz blessés et Montanella qui a repris l'entraînement il y a une semaine seulement... Le championnat n'est pas commencé que les Parisiens jonglent déjà avec les bobos et les contre-temps. Ce qui fait dire à l'entraîneur Fabien Galthié, quelques jours avant le début du Top 14, que le Stade français "n'en est pas là où il le souhaiterait". "Nous n'avons pas pu travailler dans la continuité et la sérénité, poursuit-il. Les matchs amicaux le montrent, nous avons souffert à Bayonne et à Bourgoin."

C'est le moins qu'on puisse dire et ce n'est pas rassurant à moins d'une semaine du choc de la première journée du championnat, de la revanche tant attendue de la dernière finale contre Clermont. Du coup, le staff parisien comptera probablement sur tous ses joueurs valides ce week-end, y compris les Mondialistes : "Quand nous avons attaqué la saison à la mi-juillet, nous avions encore la possibilité d'être prêts pour ce premier match mais vu l'effectif du moment, nous aurons sûrement besoin d'eux, explique Galthié. Nous aurons besoin de leur disponibilité, de leur talent, de leur fraîcheur. Je les attends lundi matin à 10 heures." Les Argentins ne seront pas présents toutefois, qui sont rentrés dans leur pays dimanche.

Revanche clermontoise ?

Pourtant, le Stade français aura besoin de toutes ses forces pour tenir son rang de champion de France face à des Clermontois très en forme pendant l'intersaison et soucieux de laver l'affront de la dernière finale : "Ils vont arriver revanchards, reprend l'ancien demi de mêlée des Bleus. Ils ont un effectif assez dense, ils sont bien préparés. J'ai eu des échos selon lesquels ils ont repris leur saison sur le même tempo qu'ils ont terminé la précédente. Nous nous attendons à un match très difficile."

Pas de catastrophisme toutefois, le Stade français compte bien mettre à profit la semaine "très intense" qui débute. C'est sûr, un revers pour le premier match de la saison, au Stade de France qui plus est, ferait désordre, mais Fabien Galthié refuse de mettre la pression sur les joueurs : "Même si ça se passe mal, nous avons assez d'armes pour remonter la pente. Sur les trois dernières années, nous avons 72 ou 73% de victoires toutes compétitions confondues. Nous avons déjà gagné avec de nombreux blessés et des jeunes. Nous avons les armes pour ne pas s'affoler et répondre dans les moments difficiles." Comme le rappelle le deuxième ligne Pascal Papé, arrivé à l'intersaison, "l'état d'esprit est irréprochable et l'ambiance très bonne malgré les difficultés actuelles." Attention toutefois, les reprises d'après Coupes du monde ne sont pas bonnes à Paris : en 1999, ils avaient perdu à domicile contre Colomiers et en 2003 ils s'étaient inclinés, à domicile également, contre Bourgoin. Mais ils avaient été sacrés champions à la fin de chacune de ces saisons...