Péméja : "Nous sommes inquiets"

L'Aviron bayonnais est plutôt habitué aux mauvais débuts de saison. Cette victoire à l'extérieur pour la première journée doit changer un peu les habitudes...

Xavier PEMEJA : Il y a moins de pression. Tout n'a pas été rose mais moralement, ça fait beaucoup de bien de démarrer par une victoire effectivement. Mais on ne peut pas comparer avec les saisons précédentes parce que l'intersaison a été beaucoup plus longue cette fois. L'an dernier, nous avions joué deux matchs amicaux. Là, nous en avons eu huit, qui nous ont permis d'apprendre à nous connaître. Avant, je n'étais pas pour les matchs de préparation et je me rends compte que c'est bien. Le groupe fonctionne bien maintenant. Mais c'est la victoire qui renforce alors il faut confirmer contre Dax dès samedi pour ne pas refaire une saison chaotique. On ne pourra vraiment voir si on est bien qu'au bout de trois ou quatre matchs.

Vous le disiez, tout n'a pas été parfait, en mêlée notamment. Que s'est-il passé ?

X.P. : Nous avons connu beaucoup de problèmes en conquête, autant en touche qu'en mêlée. C'est dommage parce que nous étions sortis des matchs de préparation avec des certitudes dans ce secteur et qu'elles ont été effacées. Il va vraiment falloir corriger ça contre Dax, qui sera plus prêt que ne l'ont été les Brivistes. Il leur manquait beaucoup de joueurs et nous avons eu la chance d'y aller au bon moment. Il faudra une bien meilleure conquête contre les Dacquois.

Comment expliquez-vous ces problèmes ?

X.P. : Par un manque de concentration. Il y a eu des lancers pas bons, des annonces trop rapides. Globalement, nous avons manqué de précision. Disons que c'est un avertissement sans frais.

Du coup, quel est votre état d'esprit au moment d'aborder le match contre Dax ?

X.P. : Sur ce qu'on a vu de Dax-Toulouse, nous sommes inquiets. Les Dacquois ont montré des choses intéressantes, ils sont en place offensivement et défensivement. Il va falloir que nous fassions un autre match que contre Brive, c'est sûr.

Ne craignez-vous pas que vos joueurs subissent un phénomène de décompression après ce premier bon résultat ?

X.P. : Non, parce que nous leur avons bien montré leurs lacunes à la vidéo. C'est plus facile de montrer le négatif quand on gagne. Et puis ils savent que ça s'est joué à pas grand chose. Si le drop de Petitjean passe à la dernière minute, nous perdons... Les joueurs veulent montrer qu'ils peuvent faire mieux.

Ce sera le premier match à Jean-Dauger cette saison. Ce public est-il un atout ou ajoute-t-il de la pression aux joueurs ?

X.P. : Il ne faut surtout pas que ce soit une pression supplémentaire. C'est un atout. Nous avons le public le plus fervent de France. Toutes les places du match sont vendues et il y aura 15 à 16000 personnes au stade samedi soir. Les joueurs ont de la chance. Il faut que ça les transcende.