Traille : "Notre finale à nous"

Par Rugbyrama
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Blessé au coude droit, le centre biarrot Damien Traille revient pour le match face au Stade français. Il reste une ultime possibilité de se qualifier pour les demies du Top 14 : battre Paris au Stade de France.

Avez-vous regardé le match Usap-Toulouse de mardi soir ?

Damien Traille : Pour tout avouer, j'ai regardé le football (match de l'équipe de France, ndlr). En zappant, j'ai vu un peu du match oui, mais nous savions que Toulouse faisait l'impasse. Certes nous avons été déçus en apprenant que le Stade n'irait pas avec la grosse équipe car cela était l'une de nos dernières chances d'atteindre les demi-finales du Top 14 et le championnat aurait été serré jusqu'au bout. Certains râlent, mais je pense qu'il n'y a pas lieu de polémiquer puisque si nous avions été dans la même situation que les Toulousains, pas sûr que nous n'ayons pas fait la même chose.

L'Usap a été accrochée une mi-temps quand même.

D. T. : Oui, j'ai vu que le score était de 5-3 à la mi-temps. Mais j'étais à moitié surpris parce que je connais la qualité du centre de formation du Stade toulousain et je tire un gros coup de chapeau à ces jeunes.

Pour autant, cette défaite n'enterre pas définitivement les chances biarrotes ?

D. T. : Non mathématiquement ce n'est pas fini. Mais bon, il nous reste deux matchs, avec sept points de retard sur Perpignan. Il faudrait que nous gagnons nos deux derniers matchs et que l'Usap perde ces deux derniers. Il faut y croire jusqu'au bout, mais à mesure que les matchs passent, les chances s'amenuisent.

Quelle importance alors accorder au match face au Stade français, sachant que vous aviez accroché le bonus défensif à Clermont ou encore à Toulouse ?

D. T. : C'est une vraie finale pour nous. La saison a été difficile pour le BO et ce match à Paris devant 80.000 personnes est notre dernière chance. Nous y allons pour faire un résultat. Nous voulons faire de ce match une référence pour que les saisons futures ne se passent pas comme celle qui s'achève.

N'y a-t-il pas eu un déclic lors des derniers matchs et surtout le bonus offensif décroché contre Bourgoin ?

D. T. : C'est surtout après la défaite à Perpignan qu'il y a eu un déclic. Nous sommes partis en stage et à ce moment-là nous en avons vraiment profité pour passer du temps ensemble et discuter. Nous nous sommes dit qu'il fallait arrêter de se mettre la pression, qu'il fallait l'évacuer et de bien finir la saison. A partir de là, j'ai senti les joueurs plus concernés, déterminés et en même temps relâchés. Et maintenant, bon, il y a encore du déchet, mais nous arrivons à mettre en place des actions intéressantes. Nous montrons que nous aussi, quand nous voulons jouer, nous le pouvons.

Vous parlez de joueurs plus impliqués. Comment expliquez qu'ils aient pu l'être moins à un moment donné de la saison ?

D. T. : Il y a eu ces années glorieuses, ces titres, la finale de la Coupe d'Europe. Nous nous sommes trop reposés dessus, nous pensions certainement que cela continuerait à aller de soi. Avec le staff, nous travaillions les mêmes schémas pendant que les autres cherchaient à évoluer. Nous n'avons pas su progresser, ni chercher à évoluer. Nous sommes tombés dans une routine. Aujourd'hui, les joueurs prennent plus d'initiatives.

Vous avez des regrets?

D. T.: Il est dommage que la prise de conscience ait été aussi tardive, mais cela nous permettra de savoir ce que c'est qu'une saison galère. Cela sert aussi à progresser. Cela vaut pour les joueurs, mais aussi pour le staff et l'ensemble du club en fait. Il faut prendre exemple sur Clermont qui était à la peine il y a quelques saisons et qui aujourd'hui s'est complètement relancé. C'est une bonne leçon. Il ne faut pas sombrer.

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