Montpellier reste perché

Le ciel est dégagé sur l'Hérault. Même très dégagé. La large victoire sur Bayonne samedi (37-13), la cinquième en sept rencontres de Top 14, est venue conclure une semaine agitée mais réussie. Elle avait commencé par un match nul acquis de haute lutte devant Sale (14-14) avec une qualification pour les quarts de finale du Challenge européen et s'était poursuivie par la sélection, en équipe de France, de Fulgence Ouedraogo et François Trinh-Duc, qui seront les premiers montpelliérains de l'histoire en bleu. Bref que du bonheur pour un club qui jouait encore le maintien l'an dernier...

On a toutefois connu plus tranquille pour préparer une rencontre face aux Basques. "Avec la semaine que l'on a passé, il fallait se remettre très vite dans les débats, avoue Didier Nourault, le manager du MHRC. Le match a été assez bien construit dans son ensemble. C'est très positif sur la maturité de l'équipe.""On avait à coeur de sortir un gros match et surtout, de faire preuve d'une grande maîtrise pour éviter de se faire des frayeurs, ajoute le pilier Sébastien Petit. C'est ce que nous avons réussi.On a pris l'ascendant devant puis on s'est libéré".

Problèmes de riches

Montpellier n'a jamais semblé inquiété par les Basques qui ont mené jusqu'à la 8e minute (6-0) avant de ne plus voir le jour. L'essai de Louis Picamoles, qui évolue à un niveau quasi-international, et la botte de Federico Todeschini ont permis aux Héraultais de prendre rapidement le large au tableau d'affichage. "Les Bayonnais nous ont mis une grosse pression d'entrée de jeu mais on a bien réagi, raconte Petit. Même si on a quelques regrets sur le point de bonus... On a livré un énorme combat, on n'a jamais douté… Le groupe est sur une excellente dynamique, il faut continuer comme ça !"

Sixième au classement avec quatre points d'avance sur le 7e, le MHRC est dans un fauteuil confortable d'européen. Et chaque sortie le conforte dans ses aptitudes. "A force de jouer, le volume prend forme, d'autant que les résultats nous permettent de travailler dans la sérénité, explique Didier Nourault. Ça permet d'aborder les matchs avec un peu plus de certitudes" . Il en faudra pour les trois prochaines journées avec deux déplacements (Toulouse, Bourgoin) et la réception de Biarritz. Des rencontres qui en diront plus sur les capacités du club héraultais désormais confronté à un problème de riches : faire sans ses internationaux.