Le coup de tonnerre

Par Rugbyrama
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Invaincu à domicile depuis septembre 2004, le Stade français s'est incliné face à Perpignan (12-23) samedi. L'USAP se relance complètement en revenant à six points de Biarritz.

On ignore comment se terminera la saison de Perpignan. Ce que l'on sait, en revanche, c'est qu'elle a commencé pour de bon ce samedi 8 mars. En venant s'imposer à Paris, où personne n'avait plus gagné depuis 60 matchs et 42 mois, les Catalans ont frappé un très grand coup. Ils ont effacé une première moitié de championnat parsemée de doutes. Le stage commando effectué cette semaine a visiblement produit son effet. Solidaires, cohérents, les hommes de Philippe Brunel ont trouvé une âme. Une équipe est peut-être née dans la capitale, avec ce succès majuscule. Plus prosaïquement, l'USAP à six points de la quatrième place, avec deux matchs à domicile à suivre.

A l'inverse, le coup est rude pour les Parisiens, qui espéraient égaler le record de victoires consécutives à domicile en championnat, établi par Bourgoin entre 2002 et 2006: 46 matchs. Ils resteront bloqués à 45. Comme un symbole, c'était déjà Perpignan qui avait mis un terme à la série berjallienne voilà deux ans. Déjà battu à Biarritz le week-end dernier, le champion de France se place dans une situation délicate avant un déplacement à Clermont la semaine prochaine puis la réception de Toulouse. Il n'y a pas encore le feu au lac, mais l'inquiétude grandit.

En toute logique

Paris possède quelques circonstances atténuantes, avec cette cascade d'absences, qui a contraint Fabien Galthié à aligner une équipe parfois expérimentale, comme cette troisième ligne inédite, avec Rémy martin en numéro 8, flanqué de Hirèche et Mitton. De fait, le Stade n'a jamais maitrisé son sujet, même s'il a mené au score tout au long de la première période, grâce à l'appui du vent, et au pied de Juan Martin Hernandez (trois pénalités et un drop). Juste une illusion. Même quand elle fut à la traine au tableau d'affichage, l'USAP dominait déjà les débats.

Après 30 secondes de jeu, Vaki était d'ailleurs tout près de marquer le premier essai, avant de cafouiller au moment d'aplatir. Cette maladresse, et une indiscipline chronique, à l'image du carton jaune infligé à Perez (19e), allait priver les Catalans d'un avantage plus rapide. Menés de trois petits points au repos (12-9), ils trouvaient enfin la récompense de leurs efforts à la reprise. A cinq mètres de la ligne parisienne, un lancer de Mathieu Blin directement sur Porcu permettait ensuite au surpuissant Henry Tuilagi de trouver la faille. Le match venait de basculer (12-16, 43e). En toute logique.

Il était même définitivement plié à l'heure de jeu, après un coup de poignard de Planté, auteur d'une interception sur une passe trop téléphonée d'Hernandez (12-23, 61e), alors que l'USAP évoluait pourtant à nouveau à 14. C'en était trop pour ce Paris-là, dépourvu du feu sacré qui a habité 80 minutes durant ses visiteurs. Les larmes de joie pouvaient couler sur les joues catalanes. Le Stade français, lui, va devoir réagir. Sur ses quatre derniers matchs, son attaque est restée trois fois muette (aucun essai face à Auch, Biarritz et Perpignan). Le tonnerre a grondé sur le Top 14, et la face de cette saison s'en trouve peut-être changée.

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