Le CO n'est pas abattu

On pouvait s'attendre au pire. La porte des vestaires du Castres Olympique était restée fermée si longtemps, que l'on ne savait pas à quoi s'attendre. Tristesse, conscience d'avoir laissé sa dernière chance d'atteindre le dernier carré, regrets sur la prestation du jour face à la machine toulousaine, toutes ces raisons auraient pu abattre les joueurs castrais. Pourtant, Alain Gaillard, même s'il n'affichait pas de sourires, se voulait rassurant : "Nous déçus ? Pas du tout. Nous avions deux objectifs cette saison. Premièrement, assurer le maintien, et deuxièmement, être européens. Après, ce sont les médias qui ont pensé que nous visions les demi-finales. Mais pour cela, il aurait fallu réunir trois conditions. Un, ne pas perdre à la maison contre Montpellier. Deux, battre Perpignan à Aimé-Giral. Trois, ne pas jouer trois matchs en une semaine. Depuis que nous avons perdu contre l'Usap (20-18), un concurrent direct, nous savions que nous ne pouvions plus nous qualifier."

Et si les Castrais n'étaient pas abattus par les conséquences comptables de cet échec face à Toulouse, ils nétaient pas forcément déçus par leur prestation. "Aujourd'hui, nous avons existé", constatait Alain Gaillard, "L'an dernier, nous avions pris 45 points et il n'y avait eu qu'une équipe sur le terrain. Ce soir, les Toulousains étaient venus pour gagner. Ils n'avaient pas aligner leur équipe bis. Ils ont su être sérieux, ont fait preuve de maîtrise et ils ont mis de la force aux contacts."

Neuf ballons rendus

Pour trouver un joueur avec quelques regrets, il fallait se tourner vers le talonneur Romain Terrain car son alignement a rendu neuf ballons : "Nous pouvons sortir la tête haute mais nous avons péché en touche. Les Toulousains ont réussi à nous contrer en début d'alignement et, en fond, le vent nous sortait les ballons. C'est notre faillite dans ce secteur qui a été le tournant du match."

Mais si la déception de cette défaite ne paraissait pas insurmontable dans le camp du CO, c'est aussi parce qu'un nouveau challenge attend les Tarnais dès dimanche face à Brive. "Il va falloir bien récupérer, se vider la tête" , reconnaissait Romain Terrain, "Nous n'allons pouvoir faire qu'une seule mise en place donc il faudra être sérieux. Il faudra être plus propres dans notre conquête directe." Car si une défaite face au Stade toulousain n'est jamais dramatique, un faux pas face à Brive aurait un peu plus d'incidence.