Biarritz d'arrache-pied

Le public d'Aguilera n'a pas sifflé ses joueurs cette fois. Il les a même applaudi à tout rompre à la fin de la rencontre. Et pourtant, il a tremblé. Malgré beaucoup d'engagement et de mouvement, le BO a vendangé pas moins de sept occasions d'essais… Pour la plupart des équipes, cela aurait coûté la victoire face au champion de France. Mais Biarritz avait à coeur de se racheter après la décevante sortie contre Dax. Il souhaitait surtout se donner un peu d'air dans la course aux demi-finales. Voilà qui est fait.

Mais que ce fut laborieux ! Les Biarrots, en panne offensive depuis le début de la saison (12e attaque du championnat), ne concrétisaient pas trois grosses occasions d'essai en première mi-temps. Dès la 2e minute de jeu, Yachvili contrait un dégagement de Skrela dans ses 15 m et Hernandez le coiffait d'un cheveu pour aplatir. A la 21e, c'est Thiery qui vendangeait un ballon d'essai en faisant une passe… à l'arbitre de touche alors que Masi avait croisé dans les 30 m parisiens. Juste avant la mi-temps enfin, Moala commettait un en-avant dans l'en-but parisien. Heureusement pour les Basques, la botte de Yachvili ne tremblait pas (deux pénalités à la 12e et à la 31e).

Trois occasions d'essai en trois minutes

A la pause, les deux équipes se quittaient donc sur un 6-6 plutôt logique compte tenu du réalisme des Parisiens… ou plutôt de Juan Martin Hernandez. L'arrière du Stade français, par deux drops (très) bien sentis (24e et 28e), avait concrétisé les incursions des siens dans le camp adverse. Belles prises d'initiative de l'Argentin compte tenu de l'incapacité de sa ligne d'arrières à marquer. Malgré quelques belles prises d'intervalle au centre du terrain et plusieurs temps forts, le bon pressing de la défense basque et de nombreuses maladresses les en empêchaient.

Le BO attaquait très fort la deuxième mi-temps avec trois nouvelles occasions d'essais en trois minutes. A la 52e, un essai d'Ngwenya était refusé à la vidéo. Une minute plus tard, une prise d'intervalle de Masi se voyait avortée par un en-avant de Brusque à 5 mètres de l'en-but du Stade français. A la 54e, une très belle passe au pied de Yachvili n'était pas contrôlée par l'ailier américain, seul et à quelques mètres de la ligne d'essai.

Aguilera se rongeait les sangs mais le BO dominait cette deuxième période et Bosch ajoutait trois points supplémentaires (drop à la 63e). Malgré leurs velléités offensives et leur domination territoriale, les Basques n'allaient pas au bout. Ngwenya commettait un nouvel en-avant dans les 22 mètres parisiens à la 68e alors qu'un boulevard s'offrait à lui. 9-6, score final. Le match fut plus flamboyant que le score peut le laisser croire. Le public basque, qui a poussé derrière son équipe durant toute la partie, ne s'y est pas trompé.