Martin : "Prêt à démissionner"

Mais que se passe-t-il en ovalie ? Les crises se succèdent aux quatre coins de la France et la fin de saison tant en Top 14 qu"en Pro D2 s"annonce "chaud bouillant". Et c"est bien chez les champions de France en titre que le malaise semble très profond.

Rappelez-vous en janvier dernier, quand le talonneur Benoît August fustigeait la volonté de la presse de voir chez les Basques un début de crise. Biarritz n'était alors pas éliminé de la Coupe d'Europe, mais venait d'encaisser un revers cinglant contre Toulouse, qui quittait du même coup la crise.

Aujourd'hui, plus de doutes, ou si, au contraire, des doutes partout et désormais des envies de jeter l'éponge. Si dimanche, Patrice Lagisquet déclarait à nos confrères de l'AFP : "Je n'avais jamais vécu de période aussi noire dans ce club. Là j'ai vraiment le sentiment qu'on n'y arrive pas. On n'est pas loin mais on n'arrive pas à enchaîner, à accélérer et à marquer. C'est grave. Est-ce dû à l'usure ? Peut-être. En tout cas moi, je commence à l'être, usé."

De son côté, le président Marcel Martin déclare à Midi Olympique qu'après le match nul concédé face à Montauban, il a appelé "le joueur qu'il connaît le mieux, Serge Betsen, et le capitaine du jour, Jérôme Thion". Pour leur dire quoi ? "Je leur ai dit que cela ne m'intéressait plus d'être président d'un club où les joueurs ne font pas l'effort d'être performants."

L'élimination en Coupe d'Europe vient de laisser surgir un malaise qui couve depuis le début de la saison. Biarritz n'arrive plus depuis août dernier à enchaîner les performances, à mettre en place son jeu... Meilleure défense du championnat, Biarritz n'a qu'une attaque moyenne, de milieu de tableau. Trop peu pour un champion qui entend se succéder à lui-même.

La semaine qui arrive s'annonce tendue. Déjà la semaine dernière, les mises au point se sont succédées en début de semaine. La réaction attendue n'a pas eu lieu. Du coup, le président Marcel Martin confirme ce qu'il a laissé entendre à Betsen et Thion : "Je suis prêt à démissionner s'ils ne redressent pas la barre. Et je mets dans le même sac les joueurs et l'encadrement parce que s'il n'y a pas de résultats, les entraîneurs sont aussi en partie responsables. On ne peut que constater le manque de fonds de jeu. On voit des trois-quarts qui attaquent à plat, manquent de vitesse, n'arrivent pas à faire vivre le ballon. Je vois des efforts individuels, certes, mais le rugby est un sport collectif. Il y a pas mal de choses à revoir."

Et la venue d'Agen vendredi soir à Aguiléra doit être l'occasion pour les champions de France de remettre à plat pas mal de points.

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