L'USAP se mobilise

Par Rugbyrama
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Avec deux défaites face aux promus, Perpignan est à une 6e place du Top 14, indigne de ses prétentions. Si la crise est soit disant évitée, une mise au vert, sous forme de mobilisation générale, a été décrétée pour redresser l'USAP, avant de recevoir Biar

"Confiance renouvelée" au staff, et appel à la "mobilisation générale" : qu'on se le tienne pour dit ! Perpignan, demi-finaliste en juin dernier, anonyme 6e avec 4 victoires pour 5 défaites, deux camouflets face à Albi (16-7) et Montauban (18-13 à Aimé-Giral) "n'est pas en crise" , affirme son président Marcel Dagrenat. Ou pas plus que d'habitude. Ou pas plus que les autres."Nous avons des problèmes mais nous ne sommes pas les seuls", dit-il dans une interview à l'Indépendant mardi.

"Biarritz vient de perdre à Montauban et Agen sans que tout le monde s'affole. Toulouse a pris 40 points à Clermont sans qu'il y ait de révolution dans et autour du club. Mais on est un peu atypique, ici". Atypique. C'est le mot sans doute pour l'atmosphère passionnée qui entoure le club "Sang et Or", tantôt dopé, tantôt pressurisé par un environnement, un public exigeants. Comme sur la première pénalité manquée de N. Laharrague, sifflée par Aimé-Giral samedi.

"Restaurer la confiance"

"A Perpignan, il y a toujours la pression", résume l'emblématique capitaine Bernard Goutta. "Elle peut être positive, elle peut être négative. A nous de la rendre positive, de restaurer la confiance et de scorer". "Dans la souffrance, il faut aider, pas enfoncer", lance le président aux siffleurs trop empressés. "Il ne faut pas avoir la mémoire courte. En cinq ans on a fait du chemin et des belles choses. Il ne faut pas se comporter comme des nantis".

Mais c'est vrai que l'USAP, après deux saisons proches d'un Graal (finale de Coupe d'Europe 2003, finale du championnat 2004) a peiné à honorer les attentes ainsi créées: absence des phases finales européennes en 2004 et 2005, des demi-finales du Top 14 2005, défaite en demi-finale l'an passé. Cela malgré un effectif riche, sagement renforcé (Olibeau, Martin-Aramburu), le 4e budget (10 M euros) du Top 14. Et quelques bons passages l'an passé, plus fugaces cette saison (à Bayonne, une période contre Toulouse) qui purent faire croire qu'un palier avait été franchi. Las.

"Le groupe vit bien"

L'USAP contrée dans le combat, comme face à Albi, s'est comme souvent avérée une USAP en panne, sans plan B. A fortiori quand cela se double d'un "grand manque de réalisme. C'est cela avant tout, et cela fait qu'on doute, qu'on perd confiance", analyse le capitaine. Il assure pourtant que le "groupe vit bien", ajoute que les joueurs ont demandé à faire plus de collectif à l'entraînement, avants-arrières ensemble.

Prise de responsabilité typique d'un groupe de caractère, qui n'est pas sans rappeler mai dernier, quand Franck Azéma avait succédé à Philippe Ducousso -un changement souhaité par le groupe- comme entraîneur des trois-quarts aux côtés de Philippe Boher. "Les entraîneurs ont toute ma confiance", insistait Marcel Dagrenat lundi. "Chaque fois que j'ai d me séparer d'un, je l'ai fait à la demande des joueurs. Cette demande n'existe pas aujourd'hui".

Les joueurs catalans savent donc qu'ils peuvent être entendus. Ils savent aussi qu'ils sont attendus, pour une remise en question "à la fois dans le jeu et dans l'esprit" (Goutta). Car pour ce qui est du résultat, avec Edmonds, N. Laharrague et Konieck forfaits samedi, la sortie de "non-crise" devra peut-être attendre après Aguilera...

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