Laharrague: "Dur à avaler"

Par Rugbyrama
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Nicolas Laharrague ne digère pas la défaite de Perpignan à Paris. Sa pénalité manquée en fin de match coûte peut-être une place en demies. Mais le buteur et ouvreur catalan fustige surtout le manque de discipline de l'USAP. Un mal récurrent cette saison.

Que s'est-il passé sur cette dernière pénalité?

Nicolas Laharrague : Je ne m'étais pas mis plus de pression que ça. Je la tape comme d'habitude et puis ça ne rentre pas. Je vois tout de suite qu'elle ne va pas passer. Elle sort tout de suite, même si elle ne passe pas loin. Pourtant, cela faisait quatre ou cinq matches que j'étais presque à 100% de réussite. C'est dur pour moi et je suis triste pour mes coéquipiers. Mais j'étais blessé à ce moment là et ça faisait 10 minutes que je demandais à sortir. En plus de la fatigue, ça fait beaucoup.

Vous n'avez pas pensé à laisser quelqu'un d'autre la taper?

N.L. : Non, buter, c'est mon rôle, mon job. Je devais prendre mes responsabilités. J'assume. Mais c'est dur à avaler, car cela aurait pu concrétiser le gros match que l'on a fait aujourd'hui.

L'USAP a montré deux visages radicalement opposés entre la première et la seconde période...

N.L. : Si on avait fait ce qu'il fallait en première période et qu'on avait fait un peu plus de jeu, peut-être que cette pénalité n'aurait pas été aussi décisive. C'est le sport et c'est comme ça. En première période, on a carrément été privé de ballons. Franchement, on a deux ballons dans la mi-temps et on trouve le moyen de marquer un essai. Après, on a eu que des cafouillages en conquête, ce n'était pas propre, on n'a pas pu jouer et on n'a fait que défendre. On n'est pas passé loin de la correctionnelle par moments. Mais à 9-5 à la pause, le coup restait jouable.

Vous avez en revanche nettement dominé le deuxième acte...

N.L. : On a décidé de déplacer davantage le jeu, en alternant, en jouant au large. A partir de là, on a vu que les Parisiens étaient comme tout le monde, en difficulté. Malheureusement, nous n'avons pas pris tous les points que nous aurions dû prendre. Mais attention, gagner à Paris, ce n'est pas évident. C'était un match énorme pour nous. Il n'a pas manqué grand chose.

Au-delà de votre pénalité, n'est-ce pas l'indiscipline qui vous coûte la victoire?

N.L. : Comme trop souvent cette saison. Là, elle est revenue au plus mauvais moment, alors qu'ils étaient à 14 et on était nous à cinq mètres de la ligne. Ca nous met un "pet'" au casque. Je suis sûr que nous aurions marqué un essai sans ce carton. Là, le match n'était plus le même et ils auraient peut-être lâché. Mais une fois de plus, on se met tous seuls dans la merde. Ce match est un peu à l'image du reste de la saison...

Quelle était l'ambiance dans le vestiaire?

N.L. : Il y avait de la frustration et surtout beaucoup de tristesse. On vient peut-être de laisser passer une chance en or de se qualifier pour les demi-finales. Si ça devait être le cas, ce serait très dur pour des garçons comme Michel Konieck ou Bernard Goutta, qui vont arrêter.

Vous y croyez encore à cette qualification ?

N.L. : Oui, car le sport n'est pas une science exacte. Contre Montpellier, on va se coucher, on va essayer de prendre le bonus. On verra bien ce que Biarritz fait contre Castres. De toute façon, on n'a plus notre destin entre nos mains. Ca va être difficile.

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