Peyrelongue : "Pas peur de la concurrence"

Par Rugbyrama
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L’ouvreur biarrot Julien Peyrelongue a signé pour trois saisons supplémentaires au BO. Et les arrivées de Bosch, voire McAlister, ne lui font pas peur. Il prend cela comme un moyen de progresser… pour retrouver le XV de France.

Julien Peyrelongue, pourquoi avoir choisi de rester au Biarritz olympique ?

Julien Peyrelongue.- Parce que c'était choisir la stabilité, parce que je suis bien ici, parce que le groupe est génial, que ce soit au niveau des joueurs et des entraîneurs. C'est agréable de travailler dans ces conditions. Il y a aussi eu trois titres de champions de France en cinq ans et des performances chaque année meilleures en Coupe d'Europe. Le groupe est en train de se bonifier aussi d'année en année. Je me voyais mal quitter le club alors que je peux encore gagner des titres ici.

Vous avez tout de même été contacté par d'autres clubs.

J.P.- J'ai eu un seul contact, avec Agen. Je n'ai pas d'agent donc je n'ai pas compris pourquoi on me voyait à Brive par exemple. Les articles de presse m'agaçaient un peu parce que je n'avais pas encore rencontré les dirigeants du BO. D'ailleurs, je ne savais même pas que j'étais en fin de contrat parce que je pensais qu'on avait signé trois ans plus an il y a trois ans... Mais cela n'avait pas été rédigé. Tout le monde a été un peu surpris, jusque chez les dirigeants. Finalement, les négociations se sont très bien passées et j'ai signé trois ans plus un an optionnel.

L'arrivée possible de Luke McAlister vous a-t-elle fait réfléchir ?

J.P.- Bien sûr. Mais si on veut jouer le championnat et la Coupe d'Europe, il faut doubler tous les postes. C'est bien pour la concurrence et pour le groupe d'avoir des joueurs de qualité. Cela fait avancer personnellement aussi parce que personne n'a envie de laisser sa place. La concurrence est saine au BO. Il y a Marcello Bosch aussi qui peut jouer 10 maintenant. Ca pousse tout le monde vers le haut. Il ne faut pas faire la tête de mule et continuer à avancer pour être de plus en plus performant chaque dimanche.

Justement, cette concurrence avec Marcello Bosch vous fait-elle du bien ?

J.P.- Il n'est pas facile de jouer tous les matchs. C'est fatigant, les performances sont en dents de scie... C'est une fatigue mentale et physique et certaines saisons n'ont pas été faciles. Mais Marcello est arrivé, il a fait un gros match contre Parme. Il a prouvé aux entraîneurs qu'on pouvait lui faire confiance. C'est tant mieux pour lui, pour moi et pour le groupe. Ca va nous permettre de tourner et de gagner notre place à l'entraînement. Moi j'ai envie d'être meilleur que lui, c'est à moi de le prouver aux entraîneurs.

Cette nouvelle concurrence, présente ou à venir, ne vous fait pas peur ?

J.P.- Non, je n'ai pas peur. Marcello ou McAlister peuvent d'ailleurs jouer à l'ouverture ou centre. Et puis, on peut faire confiance aux entraîneurs pour faire tourner. Je prends cela comme une chose positive pour me permettre de progresser par rapport à la concurrence, et de me reposer pour proposer de bonnes choses.

Vous êtes vous dit à un certain moment qu'il fallait aller voir dans un autre club pour évoluer en tant que joueur ?

J.P.- Oui. Je suis arrivé de Peyrehorade en 2000, c'est ma septième saison au BO. Alors c'est vrai que j'y ai pensé. Pour des raisons personnelles, pour moi, pour ce que je suis en tant que joueur. Mais on a beaucoup de chance de jouer au BO, il y a une qualité de vie exceptionnelle, on a de très bonnes infrastructures, un staff et des entraîneurs de très bonne qualité. Ce n'est pas un hasard si nous avons eu trois titres de champion de France en cinq ans. Le club continue de monter et je veux progresser avec lui.

Pour revenir en équipe de France ?

J.P.- Oui, j'y pense souvent. J'ai connu ma première sélection à 23 ans et je n'en ai que 25 maintenant. Je pense à David Skrela qui a été un peu dans le même cas que moi...(sourire) Donc j'y pense toujours mais j'ai beaucoup joué ces deux dernières saisons et il a été difficile d'être performant tout le temps. Je me suis peut-être aussi un peu endormi sur mes lauriers vu qu'il n'y avait pas de concurrence au BO. Cela va changer maintenant.

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