De l'inconstance biarrote

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
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Grosse désillusion pour le BO à Montpellier samedi. Alors qu'ils étaient venus chercher une place en demie, les Biarrots ont beaucoup souffert face à des Héraultais alors relégables (défaite 39-29). La qualification est encore loin d'être acquise.

Quand le président Marcel Martin, à la sortie des vestiaires, parlait d'un point de bonus offensif "un peu miraculeux" , il n'imaginait sûrement pas qu'il serait à ce point capital. C'est bien ce quatrième essai planté à la dernière seconde à Sabathé qui permet aujourd'hui au BO de rester en course pour les demies.

Sans ça, il aurait eu mission quasi impossible lors de la dernière journée contre Castres. Car l'Usap lui a fait très peur dimanche au Stade de France (défaite 12-11). Les Perpignanais, s'ils ne ramènent finalement que le bonus défensif, ont bien failli réaliser un exploit à Paris. "J'ai plus souffert pendant ce match qu'à Montpellier, avoue Jacques Delmas dans Midi Olympique ce lundi. Je nous voyais morts, en vacances dans quinze jours. Tu te rends compte de ce que représente l'essai de "Bidouille" ?!"

Peut-être un billet pour les demies, donc. Mais c'est un peu l'arbre qui cache la forêt. Biarritz, qui était sur une bonne dynamique depuis ses victoires contre Agen, à Perpignan et contre le Stade français, a déçu, incapable de rester constant dans ses performances. On pourra toujours arguer que Montpellier jouait sa survie et son dernier match à Sabathé. Mais c'est quand même une qualification en demies que les Basques étaient venus chercher. Et ce n'est pas eux qui avaient le plus envie samedi soir. Jacques Delmas était déçu : "Quand on prétend vouloir se jouer les demi-finales, on ne peut pas se permettre de prendre 40 points à Montpellier. Il y a eu de gros manques au niveau du comportement. Mais c'est ça le BO cette année. Une équipe qui fait le yoyo depuis le début de la saison."

Le troisième ligne Mohammed Dridi abondait dans son sens : "On se rend compte que le plus grand adversaire du BO cette année, c'est le BO lui-même. Dès qu'on part avec un peu moins de pression, on passe à travers. Inconsciemment, il y a sûrement eu un peu de décompression après la victoire contre Paris".

Une victoire qui a coûté cher en un sens. Après ce match, Patrice Lagisquet regrettait d'avoir "été obligé de piocher dans des solutions tactiques et stratégiques" qu'il n'aurait "sûrement pas dévoilées si on avait été plus sereins par rapport à la qualification." Comme ce nouveau système en défense par exemple, avec un seul centre qui glisse. Il avait bien fonctionné contre le Stade français, mais les intervalles qu'il ouvre n'ont pas échappé aux techniciens montpelliérains qui l'ont décrypté dans la semaine. Et le MHRC a marqué deux essais en début de match grâce à ça. Biarritz est bien revenu à "l'ancienne technique" à la mi-temps mais il aura du mal à surprendre désormais. Il faudra pourtant, c'est à ce prix-là qu'il conservera une chance de garder son titre.

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