Brusque y pense toujours

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Lors de la Coupe du monde 2003, Nicolas Brusque était l'arrière titulaire de l'équipe de France. Depuis, de blessures en doutes, le Biarrot a laissé passer beaucoup de trains bleus. A moins d'un an du Mondial en France, il n'a pourtant pas renoncé à récup

Petite devinette: combien de matches Nicolas Brusque a-t-il joué en équipe de France lors des deux dernières années? Réponse: 3. Présent en Australie et en Afrique du Sud lors de la tournée d'été en juin 2005, l'arrière du Biarritz Olympique n'est apparu qu'une seule fois sous le maillot bleu en 2006. C'était en Ecosse, lors du match d'ouverture du Tournoi des VI nations 2006. A Murrayfield, il n'avait guère brillé, à l'image de l'ensemble de l'équipe de France. Il avait perdu sa place derrière.

Il y a de cela trois ans, Brusque constituait pourtant la référence incontestable à son poste dans l'hexagone. Auteur d'une remarquable Coupe du monde 2003 en Australie, on le voyait alors tenir la baraque quelques années supplémentaires. C'était sans compter sur quelques pépins physiques, comme cette vicieuse blessure à l'épaule qui a pourri sa saison 2005. "J'étais touché au niveau du rachis cervical et le nerf était touché au niveau du triceps et du pectoral droit. J'ai beaucoup perdu musculairement", rappelle-t-il.

Lagisquet: "Il reprend confiance"

Touché dans sa chair, il le fut bientôt également dans sa tête. La saison dernière, malgré les succès collectifs du BO, lui a apporté davantage de doutes que de certitudes. "Au bout d'un moment, on commence à se poser des questions. Je voyais bien que je n'étais toujours pas revenu à 100%, je me demandais ce qui se passait ", explique Brusque. A l'exception de l'intermède écossais, l'équipe de France a appris à se passer de lui. Si le constat n'était pas dramatique il y a deux ans, à moins de 10 mois du coup d'envoi du Mondial français, il n'a plus de temps à perdre.

Brusque a deux atouts pour lui. D'abord, il demeure, intrinsèquement, le meilleur spécialiste du poste 15 en France. Jo Maso nous l'a confirmé voilà peu à Marcoussis. Sa condition, évidemment, d'être à son meilleur niveau. Or c'est peut-être à nouveau le cas depuis quelques semaines. Le public d'Aguilera peut ne témoigner. Patrice Lagisquet, son entraineur, acquiesce, même s'il tempère, estimant que son joueur n'est pas encore tout à fait à son maximum. "Mais il reprend confiance, il joue de mieux en mieux et revient tranquillement", juge-t-il dans les colonnes de Midi Olympique cette semaine.

Une dernière chance?

L'autre chance de Nicolas Brusque, c'est l'absence d'un cadre incontournable chez les Bleus derrière. La tournée de novembre l'a confirmée, Bernard Laporte cherche encore un 15 de référence. Pepito Elhorga a réussi un bon match face aux Blacks, avant de baisser d'un ton face à l'Argentine. Julien Laharrague, aligné d'entrée lors du premier teste contre la Nouvelle-Zélande, s'est noyé. Thomas Castaignède, autre prétendant, a souvent été blessé cette saison. Bref, Brusque peut encore revenir dans la course d'ici le Mondial.

A l'évidence, le Biarrot n'a pas renoncé. Mais pour lui, le meilleur moyen de revenir en bleu, c'est de ne pas trop y penser. " Cela reste mon objectif. Mais je ne me focalise plus là-dessus. A un moment donné, j'étais trop porté sur l'équipe de France. Maintenant, je pense plus à mon club. Si je ne suis pas pris, c'est peut-être que je n'ai pas le profil recherché." A 30 ans, en quête d'une seconde carrière internationale, il sait qu'il doit encore prouver. S'il maintient son niveau de jeu sur les hauteurs actuelles, on serait quand même surpris que Laporte et Maso ne lui redonnent pas une chance lors du prochain Tournoi. La dernière?

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?