Agen fait le point

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
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Agen sort enfin de son silence. Depuis le limogeage des entraîneurs lundi, rien n'avait filtré. Si les joueurs n'ont pas le droit de parler à la presse, Daniel Dubroca et Alain Tingaud s'expliquent ce mercredi.

"Nous avons tout essayé avant d'en arriver là, mais rien n'a fonctionné. C'était la dernière solution, elle s'imposait malheureusement car le club, dans la situation dans laquelle il se trouve, avait besoin d'un vrai électrochoc." L'électrochoc, Daniel Dubroca espère donc qu'il viendra des joueurs eux-mêmes. C'est pour ça qu'il a choisi quatre d'entre eux (Lièvremont, Ostiglia, Stoltz et Lafforgue) pour mener la barque agenaise en cette fin de saison tumultueuse. Didier Raynal, ancien joueur du club, les accompagnera, en spécialiste des situations délicates."Il sait comment on fonctionne. Il avait déjà participé en 1998 au sauvetage du club, il a aussi entraîné une saison avec Christian Lanta".

Voilà donc le dernier pari du SUALG, destiné à sauver le club d'une relégation qui le menace un peu plus à chaque journée. Un pari osé mais surtout inévitable :"Il n'y avait plus de dialogues entre le staff et les joueurs et il était plus facile de virer deux entraîneurs que quarante joueurs", admet le président agenais. Alain Tingaud, actionnaire et futur coprésident, confirme dans Sud Ouest ce matin : "Samedi, après le nul face à Bayonne (16-16), je suis entré dans le vestiaire et j'ai compris à quel point il existait un fossé énorme entre les coaches et le groupe. Il fallait agir".

"Responsabiliser les cadres"

Voilà qui est fait. "On aurait pu choisir la solution interne en faisant monter les coaches des Espoirs (Patrick Diniz et Guillaume Bouic) mais ils démarrent ce week-end leurs phases finales, explique simplement Dubroca. On a préféré responsabiliser les cadres de l'équipe". Et ils en ont des responsabilités puisqu'ils devront inscrire au moins quatre points lors des trois dernières journées du championnat pour assurer leur maintien dans l'élite du rugby français. Quand on sait que ce sont Perpignan, Toulouse (tous deux à l'extérieur) et le Stade français qui se dressent à l'horizon, on mesure mieux l'ampleur de la tâche qui leur incombe.

Mardi, le premier entraînement "en autogestion" s'est bien déroulé, au stade de Colayrac puisqu'Armandie était retenu par les finales du Périogord-Agenais. Les Agenais semblent garder le moral. Leurs anciens coachs aussi. L'ancien entraîneur des avants Loïc Van der Linden accepte cette situation : "Si ça peut aider l'équipe à se libérer, j'en serai le plus heureux", déclare-t-il dans Sud Ouest, finalement "soulagé". Là par contre, il est bien le seul.

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