Ces trente minutes infernales qui gâchent toute une tournée

  • La déception d'Uini Atonio à l'issue de la rencontre - France Argentine - 22 novembre 2014
    La déception d'Uini Atonio à l'issue de la rencontre - France Argentine - 22 novembre 2014
  • Yoann Huget et les Bleus ont mis une mi-temps à trouver des solutions contre les Pumas - France Argentine - 22 novembre 2014
    Yoann Huget et les Bleus ont mis une mi-temps à trouver des solutions contre les Pumas - France Argentine - 22 novembre 2014
  • Juan Martin Hernandez, le centre des Pumas - France Argentine - 22 novembre 2014
    Juan Martin Hernandez, le centre des Pumas - France Argentine - 22 novembre 2014
Publié le
Partager :

Pas invités lors de la première demi-heure, les Bleus n'ont pu que constater les dégâts et voir les points s'enfiler comme des perles côté argentin. Une absence, couplée à une réussite insolente des Pumas au pied qui leur a coûté le match et vient surtout ternir une tournée d'automne jusqu'alors réussie.

Alexandre Dumoulin le rappelait en milieu de semaine, battre l'Argentine était une condition sine qua none pour rendre belle la tournée de novembre. Force est de constater que le revers de samedi au Stade de France laisse un goût certain d'inachevé et marque un coup d'arrêt dans la construction fragile d'un nouvel élan bleu-blanc-rouge. Après la rencontre, staff comme joueurs étaient unanimes pour stigmatiser une entame de match qui a pesé très lourd dans la partie. Nul besoin d'être bien perspicace pour l'avoir relevé : Les Bleus perdaient 15-0 au bout d'une demi-heure, alors que Nicolas Sanchez avait pris le score dès la deuxième minute de jeu.

Pourtant, le XV de France ne semblait pas tant à la masse sur le plan de l'engagement. Les sorties prématurées sur blessure de Marcelo Bosch et Leonardo Senatore en témoignent, dans un début de match où Pascal Papé s'est une nouvelle fois très vite retrouvé au cœur d'une échauffourée. Mais les Français n'avaient tout simplement pas le ballon et se sont faits punir là où ils ne s'y attendaient pas, mais alors pas du tout : On a vu des choses cette semaine à l'entraînement, mais on n'a pas travaillé de prendre quatre drops (dont trois entre la 16e et la 30e, ndlr), lâche le pilier Uini Atonio. Cela nous a fait très mal alors qu'on était présent, je pense, en défense. Comme lorsque l'arrière Scott Spedding sauvait un essai promis à Juan Imhoff ou après un contre incroyable impulsé par le même ailier du Racing (27e).

Yoann Huget et les Bleus ont mis une mi-temps à trouver des solutions contre les Pumas - France Argentine - 22 novembre 2014
Yoann Huget et les Bleus ont mis une mi-temps à trouver des solutions contre les Pumas - France Argentine - 22 novembre 2014

Huget : "On voyait les drops défiler et on ne savait plus s'en dépêtrer"

Le plan argentin, parfaitement huilé, a, lui, fonctionné à la perfection avec une réussite insolente. On les attendait en mêlée, les Pumas se sont adaptés alors que la première ne fut ordonnée qu'à la 33e minute. Voyant le manque de réactivité adverse, stigmatisé par PSA, les Pumas ont appuyé là où cela faisait mal : Leur stratégie était claire : faire deux temps de jeu et tenter des drops, raconte l'ailier Yoann Huget. Ils ont réussi à le faire. Nous, on voyait les drops défiler et on ne savait plus s'en dépêtrer, jusqu'à ce qu'on remette la main sur le ballon. On a réussi à s'adapter en seconde période mais c'était trop tard .

Difficile aussi de ne pas regretter un certain manque d'ambition dans le jeu tricolore. Les rares fois où les Bleus tenaient le ballon durant la première demi-heure, ils s'en allaient percuter le mur albiceleste après deux passes au maximum. La percée de Yoann Huget en fin de premier acte, consécutive à une des rares séquences françaises à plusieurs passes, montre pourtant que le XV de France peut aussi être dangereux quand il se libère : Ils avaient une grosse défense et on ne pouvait pas se permettre d'aller à chaque fois en zone large, se défend l'ailier toulousain. Nous devions les fixer au milieu du terrain et envoyer des ballons rapides. Nous les avons débordés les fois où nous avons réussi à aller sur les extérieurs mais il fallait d'abord mettre ces ingrédients-là . Reste que ces "détails", dixit Saint-André, ont plombé ses joueurs jusqu'au bout malgré une belle réaction après la pause. Trente minutes de souffrance, cinquante à rattraper en vain le temps perdu et désormais au moins deux mois à ressasser une tournée forcément inaboutie.

Juan Martin Hernandez, le centre des Pumas - France Argentine - 22 novembre 2014
Juan Martin Hernandez, le centre des Pumas - France Argentine - 22 novembre 2014
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?