Lièvremont : "Mettre les joueurs en confiance"

Par Rugbyrama
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Enfin réunis au CNR de Marcoussis, les joueurs de l'équipe de France vont bientôt décoller pour l'Australie. L'occasion de faire le point avec Marc Lièvremont sur cette tournée qui permettra de lancer de nouveaux joueurs.

Vous arrivez à Marcoussis. Comment trouvez-vous joueurs ?

Marc LIEVREMONT : En tout cas, nous, dans le staff, nous sommes en pleine forme ! Nous n'avons pas touché un joueur depuis quatre mois et nous sommes donc très contents d'être ici. Nous allons accueillir les joueurs du mieux possible, les mettre en confiance pour aller rivaliser avec ce qui se fait de mieux aujourd'hui dans le monde du rugby. On a très envie de positiver. Entre le Tournoi et le comité de sélection de lundi dernier, il y a eu pas mal de stress, d'incertitudes, d'interrogations. Nous sommes à présent soulagés. Nous avons enfin nos joueurs, et en plus sans bobos.

Observez-vous des écarts de forme importants entre chacun d'eux ?

M. L.: Oui, c'est certain. Les trois "Anglais" de Sale étaient au courant relativement tôt de la probabilité de leur sélection. Ils ont coupé depuis cinq semaines déjà. Pour en avoir discuté avec eux, je sais qu'ils ont déjà pris quinze jours de congés. Ce qui est fou, c'est que leurs coéquipiers ont repris l'entraînement dès ce lundi à Sale ! Ils ont aussi un staff physique assez conséquent là-bas qui a pu leur concocter trois semaines de préparation physique. Entre eux et ceux qui ont joué encore quatre-vingt minutes ce week-end en championnat, cela forme un ensemble assez hétérogène en terme de condition physique. Il va maintenant s'agir de créer un groupe en onze jours. Et les incertitudes concernent non seulement l'état de fraîcheur mais aussi la cohésion. Nous avons certes quelques cadres de cette équipe, mais aussi des cadres à trois, quatre ou cinq sélections. Cela dit, nous avons vraiment envie de passer quinze jours à nous régaler en nous donnant tous les moyens pour réussir.

Vous dites que personne ne jouera sa tête lors de cette tournée. C'est un moyen d'ôter la pression aux joueurs ?

M. L.: Bien sûr, c'est le but. Nous avons envie de placer cette tournée dans la continuité de notre projet sportif. Mais en même temps, il faut bien la considérer comme une parenthèse, avec ce contexte si particulier. Plus que jamais, ce groupe a besoin de confiance, d'être rassuré. Et il a plus à gagner qu'à perdre. Au mois d'août, les compteurs seront remis à zéro, avec l'ensemble du potentiel du rugby français qu'on aura à disposition pour préparer les tests de l'automne. Il ne s'agira pas non plus de mentir aux joueurs. Chaque cas sera particulier. Pour ceux qui ont un certain âge, ce sera un bâton de maréchal. Dans les lignes arrière aussi, quand on connaît le potentiel des ailiers et des arrières restés en France, ceux de Toulouse et de Clermont, nous ne pouvons rien promettre... Ceci dit, ceux qui sont là ont réussi de bons matchs, ils ont des qualités athlétiques, et ils auront donc quelque chose à jouer avec nous.

Quels sont les joueurs qui figurent sur la liste cachée ?

M. L.: Consultez la liste des Barbarians et vous aurez une bonne partie des joueurs de la liste cachée : Noirot, Suta, Forgues, Diarra, Tomas, Coux, Denos, Audrin, Cabannes, Andreu...

Quels sont les objectifs à atteindre pour rentrer d'Australie le 7 juillet avec le sourire ?

M. L. : Ce sont deux matchs de l'équipe de France. Revenir avec la banane, ce serait deux victoires. Il est en tout cas hors de question de jouer les victimes. Nous ne partons pas dans l'idée de prendre moins de 40 ou de 50 points. J'aimerais vous dire que les Irlandais nous ont montré la voie même s'ils ont perdu. Mais, objectivement, il va être compliqué de présenter face à l'Australie, qui aura quinze jours de préparation en plus, une équipe aussi homogène que celle de l'Irlande.

Cette tournée ressemble-t-elle à celle de l'année dernière, en Nouvelle-Zélande ?

M. L. : Il y a peut-être un parallèle à faire, même si je pense que le contexte est tout autre. Autant je crois que cette année il y a beaucoup à gagner, autant l'année dernière il y avait énormément à perdre. C'est la grande différence. Et puis, je n'envisage pas de prendre deux fois cinquante points.

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