Rives : "Une tournée, cela doit rester un moment privilégié"

  • Jean-Pierre Rives en 2013 lors d'un match des Barbarians français
    Jean-Pierre Rives en 2013 lors d'un match des Barbarians français
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XV DE FRANCE - Pour inaugurer notre nouvelle saison d’entretiens de l’été, il fallait une légende. C’est ainsi que nous nous sommes logiquement tournés vers "casque d’or" qui, depuis son atelier, est revenu avec appétit sur la tournée des Bleus en Australie, mais pas seulement.

Le rugby français s’est réconcilié avec son équipe nationale, malgré une fin de Tournoi en eau de boudin. En ce qui vous concerne, comment l’avez-vous appréciée ?

Le regard que je porte sur l’équipe de France, c’est celui d’un amoureux. Il n’est pas forcément très lucide et toujours biaisé. Pour moi, quand l’équipe de France perd, c’est toujours parce que son adversaire a triché ! (rires) Je les ai de temps en temps au téléphone pour leur glisser un petit mot pendant leurs rassemblements. À chaque fois, ça me rassure. Les gens vont toujours se disputer pour savoir s’il vaut mieux mettre Untel à droite ou Untel à gauche, mais de ça, je m’en fous. Tout ce qui m’importe, c’est de savoir si l’essentiel est bien là. Et je crois qu’il y est, peut-être mieux encore qu’à notre époque.

Les Bleus sont actuellement en Australie, privés de leurs meilleurs joueurs, avec un programme dantesque de trois tests face aux Wallabies en dix jours. Croyez-vous en un impossible exploit ?

Une tournée, ça a toujours été et cela doit rester un moment privilégié, même dans la tourmente de cette pandémie à la con. Je sais que les conditions ne sont pas terribles avec cette quarantaine à observer, mais je crois qu’ils ont un peu de chance dans leur malheur puisqu’ils peuvent partager des moments ensemble. Il faut toujours positiver si l’on veut réaliser quelque chose d’extraordinaire.

Il est vrai que l’histoire du XV de France est constellée d’exploits sortis de nulle part…

À mon époque, on n’a même jamais fait grand-chose d’autre que ça… Vous savez, quand on joue en équipe de France, il faut se convaincre que tout est possible. Ce maillot bleu, c’est comme celui de Superman : il permet de voler, de s’envoler, de réaliser des choses qu’on n’imagine même pas. Lors d’une tournée en Australie en 1981, je me suis déboîté l’épaule dans un match de semaine. On m’a demandé de jouer le test suivant quand même, et je ne sais toujours pas comment j’y suis parvenu. Ma seule explication, oui, c’est que le maillot du XV de France est bien magique…

En parlant de 1981, le contexte sanitaire vous a-t-il permis de vous retrouver pour fêter les 40 ans du grand chelem ?

Non. C’est triste, mais bon, c’est comme ça. On sait qu’on est toujours là les uns pour les autres, qu’on a réalisé quelque chose qui est gravé pour toujours, quelque part. On n’a pas forcément besoin de se voir, parfois il suffit qu’on s’imagine.

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