Face aux Bleus, les Géorgiens veulent montrer leurs progrès

  • International - La Géorgie défie le XV de France
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  • Tedo Abzhandadze (Brive) contre le Stade français
    Tedo Abzhandadze (Brive) contre le Stade français
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TEST MATCH - Six jours avant le match entre la France et la Géorgie à Bordeaux, les Lelos ont confié à la presse leurs envies pour ce match de la tournée d'automne. Sur le papier déséquilibrée, cette rencontre est un bon moyen pour eux de montrer leurs progrès dans leur jeu, ainsi que de progresser et acquérir de l'expérience face à une grande nation.

Ce lundi midi, c'est avec le sourire que Levan Maisashvili s'est présenté devant la presse. Le sélectionneur Géorgien va de nouveau pouvoir diriger sa sélection nationale dans un match de haut-niveau dimanche après-midi, quelques mois après avoir été hospitalisé à cause du Covid-19."Je me sens bien, ma récupération a été bonne. Je suis vraiment heureux de faire partie de l'équipe et de vivre de beaux matchs avec cette tournée d'automne." En fin de semaine, c'est donc au XV de France que la Géorgie va se mesurer, sur la pelouse du Matmut Atlantique de Bordeaux. Un duel déséquilibré sur le papier, mais tellement important pour ces Géorgiens. En manque de temps de jeu cette année, ils n'ont disputé qu'un match cet été face à l'Afrique du Sud, alors que leur dernier succès remonte au 26 juin dernier et une victoire devant les Pays-Bas.

Les "Français" en force dans le groupe géorgien ! ??https://t.co/LFc8fM490N

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"C'est un problème pour nous car nous aurions aimé donner du temps de jeu à plusieurs de nos joueurs, mais aussi jouer un match avant de se déplacer en France", soufflait Maisashvili. Les Lelos ont en fait été des victimes parallèles de la crise sanitaire, qui a causé l'annulation d'une rencontre en juillet contre l'Afrique du Sud et d'une autre, lors de cette tournée d'automne, contre les Samoa. Du coup, les Géorgiens ont eu plus de temps pour préparer le duel face aux Bleus. "Nous avons préparé notre préparation pour le match il y a deux semaines", confiait le sélectionneur.

Prendre l'exemple des Argentins

Malgré ce temps de préparation, les Géorgiens sont loin, très loin, d'être favoris. Douzième nation au classement World Rugby, la Géorgie a plusieurs objectifs face aux Bleus. Le premier est de faire un résultat, forcément, en prenant l'exemple du match des Argentins le week-end dernier. Très agressifs, les Pumas avaient fait énormément de mal aux Français, manquant de peu d'accrocher les Bleus. "Contre la France, si vous ne jouez pas agressivement et que vous ne dominez pas les collisions, vous leur laissez de l'espace. Et c'est une des meilleures équipes du monde lorsqu'il y en a, analysait Levan Maisashvili. C'est pour cela que les Argentins ont été agressifs et ont décidé d'appuyer les collisions."

Dominés dans le défi physique en première période, les Bleus n'ont réussi a trouver des brèches qu'après plusieurs ajustements tactiques. Alors Fabien Galthié s'est-il tout simplement trompé dans sa composition ? ?https://t.co/t1GSOtE0el

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) November 7, 2021

De quoi donner des idées donc aux Géorgiens, réputés en plus pour d'être durs physiquement et dans le combat d'avant. La preuve, beaucoup de clubs français comptent aujourd'hui un pilier géorgien dans leur effectif, pour leurs capacités en mêlée fermée notamment. Le fait que de nombreux joueurs de la sélection évoluent en France est d'ailleurs une force pour les Lelos. "C'est bien pour nous car beaucoup de nos joueurs ont l'habitude de jouer contre des joueurs de Top 14", remarquait Maisashvili. Parmi eux, il y a l'ancien aurillacois Merab Sharikadze, désormais capitaine des Black Lions. "Bien sûr, c'est un match spécial pour nous", abondait le centre. C'est un bon test pour nous, une belle opportunité de montrer aux supporters français que nous sommes de bons joueurs."

Sharikadze : "Développer un jeu que tout le monde aimerait voir"

Car un des autres enjeux côté géorgien, c'est de progresser au contact d'une des meilleures nations du monde, mais aussi de se montrer dans une rencontre largement observée. "Nous allons tout donner et peut-être que le résultat pourrait suivre mais nous voulons aussi acquérir de l'expérience et prendre du plaisir dans ce genre de match", poursuivait Sharikadze. Entre autres, les Lelos veulent prouver qu'ils ne sont plus seulement une équipe d'avants et qu'ils sont capables de développer du jeu pour mettre en difficulté d'autres nations. Sharikadze complétait : "Nous ne voulons pas être seulement physiques mais aussi jouer au rugby, développer un jeu que tout le monde aimerait voir. Nous voulons montrer que nous avons une belle équipe, pas seulement de bons avants. Je pense que lentement, nous sommes en train de changer là-dessus."

Tedo Abzhandadze (Brive) contre le Stade français
Tedo Abzhandadze (Brive) contre le Stade français

Un changement d'idéologie voulu et observé par le sélectionneur Levan Maisashvili : "Depuis la dernière confrontation avec la France, nous avons beaucoup changé et progressé". Ce dernier match entre les deux sélections, qui s'était soldé par un score de 64-7 pour les Bleus lors de la coupe du monde 2007, était d'ailleurs le seul France - Géorgie de l'histoire. Les Géorgiens s'avancent donc avec envie face à ce beau défi dimanche prochain à Bordeaux. Après ce test, ils iront défier les Fidji en Espagne - en raison de la crise sanitaire - pour conclure une tournée d'automne qui risque d'être pleine d'enseignements.

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