James O'Connor, l'heure de la maturité

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Absent de la sélection australienne pendant six ans entre 2013 et 2019, James O'Connor brille de mille feux avec sa franchise des Queensland Reds, dont il est devenu capitaine cette saison. Le talent précoce du rugby australien est arrivé à maturité.

James O'Connor est ce que les Anglo-Saxons appellent un "utility back" : en clair, c'est un trois-quart polyvalent. D'abord placé au poste d'arrière à ses débuts internationaux en 2008, il a ensuite glissé à l'aile deux ans plus tard, où le staff australien l'a fixé pendant plus de trois ans. Ensuite, il est revenu à l'arrière, notamment à l'occasion de la prestigieuse tournée des Lions britanniques en juin 2013, pour enfin repasser à l'aile pour le Rugby Championship suivant.

Puis, le jeune prodige a voulu découvrir le rugby de l'hémisphère Nord : de 2013 à 2019, il a joué pour les London Irish, le RC Toulon, puis les Sharks de Sale (avec une pige aux Reds en 2015). De retour aux Reds depuis 2020, O'Connor évolue désormais à l'ouverture, pour le plus grand bonheur de son manager Brad Thorn qui ne regrette pas de lui avoir confié les clés de l'attaque de son équipe : en effet, les Reds dominent outrageusement le Super Rugby AU, occupant la place de leaders avec 7 victoires en autant de rencontres.

Super Rugby AU | Reds v Brumbies - Rd 8 Highlights

The Queensland @Reds_Rugby and @BrumbiesRugby served up another classic finish in Super Rugby AU’s top-of-the-table clash on Saturday night.#SuperRugby #SuperRugbyAU #REDvBRU pic.twitter.com/SkJa6x0Jb7

— Super Rugby Pacific (@SuperRugby) April 10, 2021

Rennie : "James a cette capacité à mener les autres"

Mais ce n'est pas tout. Thorn a également décidé de lui confier le capitanat. Un rôle qui eut un grand impact sur le joueur : "Tout au long de ma carrière, j'ai toujours été plutôt quelqu'un d'individuel. Pour jouer à l'ouverture, j'ai dû apprendre à servir l'équipe avant de me servir, et assumer le capitanat m'a conduit à approfondir encore cette démarche. Cela ne se limite pas qu'au terrain. C'est surtout en dehors que cela se joue, en bonne entente avec les leaders naturels du groupe pour s'assurer que tout va bien. L'idée est de tirer le meilleur de chacun, en utilisant leur vécu, leur expérience et leurs compétences."

Des paroles sages, qui montrent tout le chemin effectué par celui qui fut le deuxième plus jeune international australien, néocapé à seulement 18 ans et 126 jours. Et ses performances n'ont pas échappé à son sélectionneur Dave Rennie : "James réalise une saison sensationnelle. C'est un garçon intelligent, très engagé et qui garde une vraie lucidité dans le jeu. Il a cette faculté de mener et d'influencer les autres. Ce n'est pas un gueulard ou un râleur. Il va plutôt prendre les jeunes joueurs sous son aile. Je suis certain que les Reds seraient une équipe différente sans lui. Il est arrivé à maturité et se sent bien dans sa peau. Il fait partie des leaders des Wallabies et fut excellent l'année dernière."

Les Bleus, qui iront défier les Wallabies pour la prochaine tournée d'été (3,10 et 17 juillet prochains, sous réserve de l'évolution de la crise sanitaire), feraient bien de se méfier du nouveau James O'Connor...

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