Lions - Highlanders, un dernier espoir pour l’autre monde ?

Cette saison, c’est un monde qui sépare la Nouvelle-Zélande et le reste de la planète. Le fossé s’est encore creusé en 2015 et 2016 et aujourd’hui, les franchises kiwis atomisent littéralement le Super Rugby. Un dernier espoir pour l’autre monde de mettre un frein à cette hégémonie ? Les Lions. Une équipe qui a bien grandi en quelques années. Au point d’ailleurs de changer de nom, passant des gentils Cats à un félin bien plus redoutable. De là à dévorer le champion en titre ? Possible. D'autant que les Lions auront le soutien de leurs supporters... et peut-être même du reste du monde.

• Le précédent : avantage Highlanders

De par son nouveau format, cette saison de Super Rugby a été largement critiquée. Certaines formations comme les Stormers n’ont pas pu mesurer avant les phases finales l’écart qui existait entre les équipes "normales" et les formations néo-zélandaises. Ça n’est pas du tout le cas des Lions, qui ont eu l’opportunité de défier toutes les équipes all blacks avant les quarts de finale. Le bilan est étonnamment correct avec 2 victoires pour 3 défaites. Seulement, l’un des revers concédé l’a été face aux "Landers".

Très tôt dans la saison (2e journée), la franchise d’Otago reçoit les Lions. Un match qui va tranquillement tourner à l’avantage des locaux. A la pause, le score n’est que de 10 à 3. La rencontre va se conclure sur un douloureux mais logique 34-15. Un succès qui va confirmer le talent de Matt Faddes : 2 essais, des actions de classe et cette impression que le danger est constant quand il a le ballon.

• Le duel du match : De Klerk face à Smith

Ce duel semble totalement déséquilibré. Et pourtant... On ne présente plus Aaron Smith : le champion du monde 2015 est à l’heure actuelle le meilleur demi de mêlée du monde. Un constat plus qu’une supputation. Difficile de rivaliser, dès lors, avec la référence ultime à son poste. Mais Faf De Klerk a probablement quelques qualités lui aussi.

Si les Lions produisent un jeu si fluide, efficace, intelligent et structuré, il le doivent en grande partie à leur néo-Springbok. Le demi de mêlée au physique si… particulier (1,70 m, 80 kg, des cheveux soyeux et un brushing permanent déstabilisant) s’est imposé cette année. Déjà en club, où il partait numéro 2. Puis en sélection, où il ne semblait même pas sur la liste avant cet automne.

Ce duel est celui qui oppose le maître du temps, Aaron Smith, à celui qui ne veut pas en perdre, Faf de Klerk. Un défi capital et indirect qui s’annonce très intéressant.

• Le chiffre du match : 17

Avec 17 défaites entre mai 2009 et mars 2011, les Lions ont établi quelques autres records : 13 défaites de rang (un record en Super Rugby, 2010), 585 points concédés (un record en Super Rugby, 2010), 13 essais marqués (record de faiblesses offensive en Super Rugby, 2007). La période avant l’arrivée d’Ackermann n’était qu’une lente et longue agonie. C’est dire le chemin parcouru par les Lions depuis 4 ans !

Cela faisait aussi 17 saisons que les Highlanders n’avaient pas enchainé deux demi-finales de suite (1999-2000). Une éternité qui s’explique par le fait que la franchise a connu une longue traversée du désert. Elle n’a jamais atteint le dernier carré entre 2002 et 2014. Puis son titre en 2015 a fait oublier ce passé peu glorieux.