Et c'est reparti pour le show ?

Par Rugbyrama
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Qui part favori ? Qui peut semer le trouble ? Quelles stars surveiller ? Quels sont les grands enjeux ? Malgré sa crise et les critiques, le Super 14, qui débute ce week-end, s'annonce palpitant. Petit tour d'horizon.

Les Bulls, grands favoris

"Nous voulons avoir la meilleure touche, la meilleure mêlée et améliorer notre jeu d'attaque... Je pourrais continuer mais ce qui est important, c'est que nous ne serons jamais satisfaits." Désolé pour leurs adversaires, mais Victor Matfield et les Blue Bulls ne semblent pas encore rassasiés. Auteur du doublé Super 14 - Currie Cup, la franchise de Pretoria s'avance comme la grande favorite de la compétition. Leur recette de la victoire ? Rien de miraculeux. Simplement le meilleur attelage (Matfield - Botha) et la charnière la plus efficace (Du Preez - M. Steyn) de la planète ovale, sans parler de cette rayonnante troisième ligne internationale Potgieter - Spies - Roussow. Des faiblesses ? Après une minutieuse inspection, seule la ligne des trois-quarts, orpheline de Bryan Habana, pourrait constituer un motif d'inquiétude pour Frank Ludeke.

Carter, Giteau, the Beast and co : la valse des prétendants

Pronostiqueurs, à vous de jouer. La course au carré gagnant s'annonce palpitante avec six prétendants à la chasse aux Bulls. Les Crusaders du revenant Dan Carter et de l'inoxydable McCaw, septuples vainqueurs de l'épreuve et demi-finalistes en 2009, devraient s'inviter dans cette corrida. Le capitaine des All Blacks y croit fort : "Nous avons une meilleure équipe que l'an dernier (...) Nous ne jouons pas pour finir deuxième ou troisième." Les arrivées de l'espoir Zac Guilford et de Chris Jack apporteront de la fraîcheur à une équipe décevante, depuis le départ de coach Robbie Deans en 2008. Les Hurricanes avec leur pétillante ligne de trois-quarts (Jane, Smith, Nonu, Ellison...) et les Chiefs, finalistes surprises en 2010, portent aussi les espoirs du pays au long nuage blanc.

En Australie, comment ne pas miser un dollar sur les Brumbies ? La formation de Canberra a tout simplement attiré les deux plus grandes stars du pays, l'ouvreur Matt Giteau et le flanker Rocky Elsom. Mortlock, Smith et Ashley-Cooper peuvent reprendre espoir, après une triste saison (septièmes). Emmenés par l'arrivant Barnes et les cadres Waugh ou Mumm, les Waratahs paraissent, une nouvelle fois, dangereux sur le papier. Vont-ils encore décevoir sur le terrain ?

A Durban, la promesse aussi semblait si belle. Imaginez Juan Martin Hernandez associé à Ruan Pienaar... Imaginez seulement. La nouvelle blessure - au dos - du génie El Mago a quelque peu enterré les espoirs des fans des Sharks. Armés de la première ligne des Boks (Smit, Du Plessis, Mtawarira), les hommes de John Plumtree resteront tout de même difficiles à chahuter.

A surveiller aussi de près...

Ewen McKenzie is back. Après une expérience très mitigée au Stade français, le très estimé entraîneur australien revient au pays. Pour en devenir le prophète ? Pas vraiment. Au chevet des Queensland Reds, le tacticien se voit proposer un périlleux challenge. Avant-derniers de l'édition 2009, les coéquipiers du demi de mêlée wallaby, Will Genia, ambitionnent de remonter dans la hiérarchie. Sans plus d'ambition.

En mission aussi, BryanHabana et Jaque Fourie. Les deux champions du monde peuvent-ils redorer le blason des Stormers ? Les troupes de Schalk Burger ont vu arriver, à l'intersaison, ces deux internationaux en puissance, attirés par le projet grande envergure de Rassie Erasmus. Dangereux, à coup sûr.

Les regards se braqueront, enfin, sur la révélation sud-africaine de l'année 2009, HeinrichBrüssow, et sur l'éternel espoir néo-zélandais, Luke McAlister. Le premier entend extiper, les Cheetahs, lanterne rouge en 2009, de leur marasme. L'heure de la confirmation a sonné pour le meilleur flanker au monde. En Nouvelle-Zélande, le retour du fils prodigue et demi d'ouverture Luke Mc Alister, exilé à Sale, suscite beaucoup d'attentes, voire même des fantasmes du côté d'Auckland. Génie, exauce enfin leurs voeux !

Les enjeux de la compétition

Lors de sa présentation parue dans Midi Olympique du 4 janvier, notre collaborateur Marc Duzan s'était interrogé à juste titre : "Toujours 14, encore Super ?" Stades vides, affluences en baisse de 18 % depuis deux ans, crise économique mais aussi d'identité : la compétition reine a déjà connu plus belle période. Alors, passez votre chemin, R.A.S ? Non, car à un an de la Coupe du monde, le comportement des équipes et stars de l'hémisphère Sud mérite la plus grande attention. Ainsi, sélections obligent, Fourie, Giteau et Burger ont dû renoncer à leurs envies d'ailleurs ; Mc Alister, Carter et Elsom ont, eux, été contraints d'effectuer leur come-back. Finalement, difficile de rester indifférent...

Bon à savoir

Bientôt à 15. La saison prochaine, le Super 14 deviendra 15. Une cinquième province, australienne, va être installée à Melbourne. Avec le sulfureux Danny Cipriani en tête de gondole.

Mode d'emploi. Les quatre premiers sont qualifiés pour les demi-finales, disputées les 21 et 22 mai. La finale se tiendra, elle, le 29. Aucune relégation.

Classement 2009. 1. Bulls (AFS), 2. Chiefs (NZ), 3. Hurricanes (NZ), 4. Crusaders (NZ), 5. Waratahs (AUS), 6. Sharks (AFS), 7. Brumbies (AUS), 8. Western Force (AUS), 9. Blues (NZ), 10. Stormers (AFS), 11. Highlanders (NZ), 12. Lions (AFS), 13. Reds (AUS), 14. Cheetahs (AFS).

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