Vermeulen s'efface

Par Rugbyrama
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Elvis Vermeulen ne fait pas partie du groupe qui affrontera l'Angleterre dimanche. Pourtant le troisième ligne clermontois était l'un des seuls à avoir tiré son épingle du jeu avec les Barbarians samedi.

Exceptionnellement flanker pour l'occasion, il a encore une fois fait preuve d'une grande rigueur défensive et d'une explosivité remarquable.

"Elvis Vermeulen a fait un bon match." Bernard Laporte a cité son nom en conférence de presse après le match. C'était très bon signe. Même si le sélectionneur tricolore a précisé qu'il "avait un match au compteur", contre le pays de Galles, le Clermontois espérait bien être du voyage à Twickenham. Finalement, il n'a pas fait le poids face au retour de Sébastien Chabal, blessé lors du dernier match.

Il a pourtant assuré samedi avec les Barbarians. Mieux, il s'est montré, ce que peu de Tricolores sont parvenus à faire. Face à l'agressivité et la détermination des Pumas, les Barbarians ont mis une bonne demi-heure à réagir. Et c'est lui qui est venu concrétiser ce sursaut, en inscrivant le premier essai français juste avant la mi-temps. Le score était déjà de 7-25 à ce moment du match. Logique selon l'Auvergnat : "Nous avons vraiment voulu avoir l'esprit Barbarians. Nous avons trop joué et du coup, nous sommes exposés au contre et à leur bon rideau défensif." Première raison.

La seconde : "Il faut dire que même si nous faisons beaucoup de physique à Marcoussis, rien ne remplace un match. On ne touche pas beaucoup au rugby là-bas et nous étions seulement quatre à avoir intégré les 22 pour préparer le match contre le pays de Galles. Alors forcément, ce n'était pas l'extase niveau cohésion et niveau de jeu..." D'autant que, à cause de ces cinq semaines de préparation physique intense, les Baa-baas étaient dans le rouge dès le début de la rencontre.

Pas suffisant

Mais Elvis Vermeulen savait qu'il ne fallait pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Il était conscient qu'une bonne performance avec les Barbarians n'assurait en rien le voyage à Londres. A l'annonce du groupe dimanche, le manager tricolore Jo Maso a justifié ce choix : "Ces deux joueurs ne sont pas loin l'un de l'autre, mais Sébastien Chabal a l'avantage de bien connaître le rugby anglais, ses joueurs et son contexte". Alors ce match contre les Pumas, le Clermontois l'a vécu sans pression. "C'était surtout un match pour se faire plaisir. Si nous avions eu la pression, nous aurions fermé le jeu et joué petit bras alors qu'au contraire, nous avons un peu trop joué." La pression, ce sont même les Pumas qui l'avaient selon lui : "C'était un peu particulier ce match. Nous, nous étions vraiment là dans l'esprit Barbarians alors qu'eux étaient venus pour gagner. On se serait crus au match d'ouverture de la Coupe du monde. C'était un peu bizarre. Mais au final, nous avons su sortir la tête de l'eau." Lui a même surnagé. Pas suffisant, toutefois, pour être plongé dans le grand bain de Twickenham.

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