De Villiers: "Un peu orphelin"

Par Rugbyrama
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Pour Pieter De Villiers, la blessure de Sylvain Marconnet est un gros coup dur. Outre le talent et l'expérience de son collègue du Stade Français, le pilier d'origine sud-africaine perdu un complice. Mais il veut rester optimiste.

Pieter, avez-vous des nouvelles de votre camarade Sylvain Marconnet?

Pieter De Villiers: J'ai eu sa femme dès dimanche au téléphone. Depuis l'opération, j'ai régulièrement de ses nouvelles, même si je n'ai pas encore pu lui parler car il était un peu dans le coltard puis il a pas mal souffert. Je vais essayer d'aller le voir à la clinique dès que j'aurai un peu de temps libre, avant le match en Angleterre.

Le groupe a-t-il prévu quelque chose de spécial pour lui dimanche?

P.D.V. : Nous sommes déjà entrés dans la préparation du match et nous avons peu de temps pour nous à côté, donc c'est difficile. Du coup, on a rien prévu de particulier, pas de T-Shirt ou quelque chose dans le genre. Mais je peux vous dire qu'on aura une très grosse pensée pour lui.

Sportivement, c'est évidemment une lourde perte...

P.D.V. : C'est certain. Sylvain, c'est le pilier le plus capé de l'histoire du rugby français, ça veut bien dire quelque chose. Quand il est en forme, c'est un des meilleurs piliers du monde. Forcément, son absence nous fragilise. A titre personnel, j'ai en plus une grande complicité avec lui. Je me sens un peu orphelin, il va me manquer.

Compte tenu de la gravité de sa blessure, pensez-vous qu'il sera prêt pour la Coupe du monde?

P.D.V. : Oui, c'est tout à fait possible. C'est une blessure grave mais au niveau du temps, il est à la limite. On sait qu'il faut entre trois et six mois pour revenir après ce type de blessures. Espérons qu'il sera plus près des trois mois que des six, afin de pouvoir faire une vraie préparation. Je sais que Sylvain, de son côté, fera le maximum pour revenir à temps. Il va se battre, il a l'expérience et il se connait. Il faut espérer qu'il n'y aura pas de complication. Dans ce cas, il a de bonnes chances d'être là pour le début de la Coupe du monde.

Bernard Laporte avait du mal à trouver un quatrième voire un cinquième pilier pour le Mondial. Si Marconnet devait manquer, la tâche serait encore plus difficile...

P.D.V. : Comme je vous l'ai dit, perdre un joueur de la qualité de Sylvain, avec son vécu, c'est très pénalisant. Mais nous avons un bon groupe de piliers, avec Olivier Milloud, Jean-Baptiste Poux, Nicolas Mas. Nous ne sommes pas si dépourvus. C'est plutôt pour la suite, l'après-Mondial, que les choses pourraient devenir inquiétantes. Il va falloir trouver une relève.

Au poste de pilier droit, derrière vous, personne n'offre de garanties suffisantes. Cela vous inquiète?

P.D.V. : (En plaisantant). Non, parce que j'ai très envie de jouer cette Coupe du monde, donc c'est très bien. Plus sérieusement, c'est vrai que le poste de pilier droit est très difficile, très complexe à appréhender. Il a complètement changé par rapport à il y a cinq ou dix ans. La formation est longue avant d'arriver au plus haut niveau. C'est en jouant des matchs de haut niveau que l'on s'aguerrit. Pas seulement en mêlée, mais dans le dynamisme, la défense.

Les jeunes du Stade Français, comme Webber ou Montes, que vous connaissez bien, ont-ils le profil pour s'imposer au niveau international?

Je le crois, oui. Ils ont la chance d'avoir eu du temps de jeu assez vite en Top 14. Ca vaut de l'or pour eux, car ils n'ont que 20 ou 21 ans. Une exposition assez jeune, c'est exactement ce qu'il faut pour former un pilier du haut niveau. Ils ont cette chance. Pour ma part, j'essaie de leur apporter des choses. Je suis là pour leur faire partager ce que je connais.

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