Le Tournoi pour les Bleus

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Pour la deuxième année consécutive, les Bleus sont sacrés champions d'Europe grâce à leur succès 46-19 sur les Ecossais.

Raphaël Ibanez n'a pu contenir des larmes de joie au coup de sifflet final. L'émotion a envahi le capitaine des Bleus, mais aussi tout le Stade de France. Deux fractions de secondes plus tôt, Lionel Beauxis passait la transformation de l'essai de Vermeulen, validé après consultation de l'arbitre vidéo, qui, vu le peu d'images parlantes, a eu du mal à trancher. Il y a donc fort à penser que les Irlandais vont parler longtemps de cet essai. Un essai qui les prive du gain du Tournoi après lequel ils courent depuis 1985.

Certes, le score était acquis depuis belle lurette pour les Bleus. Mais l'équipe de France, bonne en calcul mental, savait pertinemment qu'il manquait trois points pour dépasser les Irlandais, auteurs d'un carton en Italie (52-24), pour reprendre la tête du classement et prétendre au gain du Tournoi. Trois points... Une pénalité en quelque sorte. Mais non, décidément très au point au niveau du calcul, les Bleus savaient que les Irlandais étaient devant au niveau du nombre des essais. Il fallait donc franchir la ligne d'en-but. Au final, les quatre points d'écart avant la dernière journée sont toujours là après les derniers matchs.

Les Bleus voulaient, devaient gagner pour cette dernière sortie au Stade de France avant le match d'ouverture de la Coupe du monde le 7 septembre. La mission était simple, mais aussi très compliquée surtout après la défaite à Twickenham ; surtout aussi après la très bonne entrée en matière des Ecossais. "Cela n'a vraiment pas été facile, a déclaré Ibanez à la fin du match. Heureusement, nous avons été 16 aujourd'hui. Merci beaucoup aux supporters ! "

De la joie et de la bonne humeur partout. La France se place idéalement en vue du Mondial. Au niveau du jeu, après le non-match de Twickenham, les hommes de Bernard Laporte ont su mettre les bons ingrédients pour conquérir un second Tournoi d'affilée : une conquête solide et propre, des centres perforateurs, des demis accélérateurs et surtout une volonté farouche à l'image de cet essai inscrit en toute fin de partie.

C'est bien évidemment le plus beau des six essais français (les Ecossais en ont marqué trois pour leur part). Les Bleus venaient d'encaisser un essai par le pilier Murray. Les titres étaient prêts : "Victoire insuffisante pour les Bleus"... Mais il restait encore deux à trois minutes de jeu. Dans la foulée, Hogg commettait une faute sur Mignoni, élu homme du match. Les Bleus trouvaient la pénaltouche et mettaient Vermeulen sur orbite. Ce n'était pas suffisant. La charge de De Villiers non plus. L'arbitre Joubert ordonnait pénalité. Vermeulen partait au ras. La suite, c'est lui, encore empli d'émotion, qui l'expliquait aux spectateurs du Stade de France : "Cela s'est passé très vite. Je suis sur la ligne, je le sais. Nous avons attendu... Finalement, c'est bon ! ç'a été dur jusqu'à la fin. Nous avons su réagir après la défaite en Angleterre. C'est une bonne victoire pour la suite."

Oui, Elvis. Une bonne victoire pour la suite... Vivement la suite !

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?