Laporte : "J'attends une synthèse"

Par Rugbyrama
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Le sélectionneur tricolore est apparu serein lors de la dernière conférence de presse de la semaine même s'il n'a pas oublié la mésaventure du Tournoi 2005.

A quoi vous attendez-vous de la part de l'équipe galloise ?

Bernard Laporte.- Je m'attends à une équipe plus compétitive que celle qu'on a vu en Ecosse. Je crois qu'elle ressemblera plus à celle qui aurait pu gagner contre l'Irlande. Les Gallois déplacent beaucoup le jeu. On l'a vu avec leurs clubs en Coupe d'Europe ou avec leur équipe nationale.

C'est une équipe qui joue mais qui ne marque pas beaucoup. Cela devrait vous rassurer ?

B. L.- Les Gallois n'ont pas beaucoup marqué contre l'Irlande, mais Llanelli a réussi à inscrire 41 points face au Stade toulousain. Je n'oublie pas non plus que généralement, ils marquent beaucoup contre nous. Je me souviens des quatorze points en quatre minutes il y a deux ans au Stade de France.

Quelle genre de défense faut-il mettre en place pour contrer cette équipe galloise ?

B. L.- C'est une équipe qui ne faut pas regarder jouer mais ce n'est pas pour ça qu'il faut défendre différement par rapport à nos deux premiers matchs. Comme d'habitude, il faudra monter très vite pour que les Gallois ne prennent pas l'initiative du jeu. Nous y sommes bien arrivés face à l'Italie et face à l'Irlande mais ce n'est pas parce que cela a bien fonctionné deux fois que cela marchera la troisième. C'est ça le sport.

Quels sont les joueurs gallois que vous craignez ?

B. L.- Pour moi, le plus fort est le demi de mêlée (Dwayne Peel, NDLR). Il nous avait fait très mal il y a deux ans. La saison dernière, c'est Philipps qui jouait à ce poste et lui aussi avait été très bon. Le Pays de Galles possèdent deux très bons demis de mêlée avec des profils différents. Les Gallois ont également une très bonne troisième ligne, mais on ne se focalise pas sur un joueur en particulier.

Les trois-quarts nous ont confié que vous souhaitiez voir plus de relances. Qu'avez-vous demandé concrétement ?

B. L.- Nous l'avons effectivement demandé aux ailiers et à l'arrière. Ils ont le désir de remonter les ballons. Je crois que d'habitude nous n'avons pas le temps de mettre l'accent sur cet aspect du jeu. On ne s'entraîne pas sur ce point car nous devons d'abord revoir la mêlée, la touche et les lancements de jeu. Cette fois, nous avons pu faire quelques séquences car la contre-attaque ne doit pas te mettre dans l'embarras comme cela a pu être le cas lors du deuxième test de novembre face aux Blacks. La relance, c'est un vrai travail car ce n'est pas trois mecs qui jouent pendant que dix regardent.

Quel est votre sentiment sur les performances de Clément Poitrenaud après deux rencontres ?

B. L.- Clément Poitrenaud s'est bien repositionné pour participer à la Coupe du monde. Il est enthousiaste, performant. Maintenant nous espérons qu'il sera régulier dans ses performances. Nous connaissons ses qualités. Clément est un contre-attaquant, ce n'est pas un arrière classique, donc il a carte blanche.

Après deux rencontres, qu'attendez-vous de vos joueurs pour ce troisième rendez-vous ?

B. L.- Nous attendons bien sûr une montée en puissance. On rêve d'une synthèse des deux premiers matchs. J'aimerais revoir la première période que nous avons réussi en Irlande en maîtrisant tous les élements mais le but serait de prolonger cette bonne prestation sur quatre vingt minutes pour éviter la période de flottement que nous avons connu. Pour cela, il faut aussi que nous concrétisions un peu plus nos temps forts.

Pensez-vous avoir trouvé un axe 2-8-9-10-15 performant ?

B. L.- Cet axe a fait des bonnes prestations mais il ne faut pas enterrer ceux qui occupaient ces postes ces derniers temps. Nous avons gagné quinze de nos dix-sept derniers matchs du Tournoi, donc cet axe ne devait pas être si mauvais que cela. Mais c'est vrai que les bonnes prestations de ceux qui jouent en ce moment redistribuent un peu les cartes. Nous avons été aussi un peu contraints et forcés de faire des changements, car nous avons beaucoup de blessés. Mais c'est bien que David Skrela se soit donné les moyens de revenir. Pierre Mignoni a toujours été avec nous même s'il reste tributaire de l'ouvreur car nous n'avons pas un ailier ou un arrière qui bute.

Lors des entraînements, on vous entend moins crier. Avez-vous changé ?

B. L.-(surpris) Ah bon ! Non je n'ai pas changé. Si je n'élève pas la voix, cela veut dire que tout se passe bien.

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