La touche pas coulée

"Médiocres pour ne pas dire ridicules". Le capitaine des Bleus, Raphaël Ibanez reconnaît que la prestation de l'équipe de France en touche lors du déplacement en Italie n'est pas digne du niveau international.

Les tricolores ont donc retravaillé leurs combinaisons en touche tout au long de cette deuxième semaine passée à Marcoussis. Une victoire en Irlande passe par une plus grande régularité dans ce secteur "sinon on sera très vite en difficulté" , prévient le talonneur des Bleus. Pour éviter de perdre autant de ballons qu'en Italie, Bernard Laporte sait qu'il faudra mieux varier les annonces qu'à Rome. En Italie, après seulement cinq jours en commun, les Français ont voulu se rassurer en usant et abusant de certaines combinaisons : "Nous avons voulu faire des choses simples" , reconnaît Julien Bonnaire, "pourtant nous avons une trentaine de solutions en touche en fonction de la défense adverse. Maintenant avec une semaine d'entraînement en plus, nous allons plus varier."

Le sélectionneur était de son côté peu inquiet. La semaine de travail a permis de gommer les quelques erreurs commises. Les joueurs ont eu plus de temps pour assimiler les combinaisons et plus "personne ne devrait s'oublier sur les soutiens". Enfin, beaucoup de ballons ont été perdus à cause des lancers approximatifs de Dimitri Szarzewski. Bernard Laporte ne lui jetait pas la pierre pour autant : "Sur son premier plaquage, il a été touché à l'épaule dont il doit se faire opérer. Il était normal qu'il ait du mal à lancer par la suite."

La touche française, qui s'organise avec un pilier inamovible à chaque extrémité de l'alignement et avec cinq sauteurs à l'intérieur qui peuvent se déplacer à leur guise, a donc toutes les armes pour rivaliser avec son homologue irlandaise.