Lapasset : "J'étais déçu"

Par Rugbyrama
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Le président de la FFR, Bernard Lapasset, a reçu les insignes d'officier de la Légion d'Honneur mardi soir à Paris. L'occasion de faire le point après la défaite des Bleus en Angleterre et à six mois de la Coupe du monde en France.

Président, que représente pour vous cette distinction (Bernard Lapasset a reçu les insignes d'officier de la Légion d'Honneur mardi soir) ?

Bernard Lapasset.- C'est à la fois un honneur et une façon de remercier tous ceux qui m'ont accompagné durant mon parcours, qu'il soit professionnel à la direction générale des douanes, ou rugbystique avec toutes les émotions qu'il m'a données. C'est un moment un peu particulier.

Vous étiez à Marcoussis mardi matin. Comment avez-vous senti les joueurs ?

B.L.- J'ai vu Raphaël Ibanez seulement, je préférais le voir seul. Cela s'est très bien passé. Je l'ai senti très responsable, c'est un joueur qui sait analyser, poser les choses et réfléchir. Nous avons eu une bonne discussion.

Qu'en est-il ressorti ?

B.L.- Il n'est pas question d'en ressortir quelque chose. Une discussion comme celle-là, c'est destiné à échanger, à analyser et à comprendre ce qui s'est passé. Mon rôle à moi, ce n'est pas de refaire l'équipe. Nous étions là pour réfléchir ensemble et trouver des solutions.

Vous avez tenus des propos durs dans la presse après le match contre l'Angleterre...

B.L.- Pas durs non. Je suis dur avec moi-même, pas avec les autres. Il s'agissait plutôt d'une forme de souffrance. C'est difficile de ne plus être joueur et de ne pas pouvoir peser sur un match quand il se passe comme ça. C'est une frustration terrible alors on exprime sa déception à travers ce qu'on dit. J'ai beaucoup de respect pour les joueurs mais il est bon qu'on se pose les questions et qu'on se dise les choses. C'est la clé.

Que retenez-vous de la défaite à Twickenham ?

B.L.- L'absence de prise de décision, cette forme de jeu sans jeu, sans objectif, sans stratégie.

Etiez-vous en colère ?

B.L.- J'étais déçu. La colère naît de la déception et on est obligé de réagir pour sortir cette déception.

Qu'attendez-vous du match contre l'Ecosse ?

B.L.- J'attends une victoire tout d'abord. Il faut vraiment qu'on gagne ce match, pour se rassurer et pour remporter le Tournoi si possible. C'est très important de terminer sur une victoire et de marquer les esprits à six mois de la Coupe du monde. D'autant que ce sera le dernier match au Stade de France avant l'ouverture du Mondial le 7 septembre.

Réaliser un grand chelem aurait été idéal dans l'optique de cette Coupe du monde, tant sportivement qu'au niveau de la promotion de cet événement.

B.L.- C'est vrai, mais tant pis. Le grand chelem, il vaut mieux le faire en Coupe du monde que pendant le Tournoi (rires) !

Où en est-on de la mise en place du Mondial ?

B.L.- Nous sommes dans le bon timing. Dimanche aura lieu la journée des volontaires. Ils seront 6000 réunis à Disneyland, avec les joueurs de l'équipe de France. Nous entrons vraiment dans le concret. Nous avons mis en vente d'autres billets la semaine dernière. Chaque journée désormais est gagnée, et non pas perdue

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