Ibañez: "Etre plus exigeants"

Par Rugbyrama
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Raphaël Ibañez est satisfait de la réaction du XV de France après le début de match catastrophique face au pays de Galles, grâce, selon lui, à la sérénité qui règne dans le groupe. Mais le capitaine des Bleus avoue qu'il faudra être à l'avenir plus exigea

RAPHAEL IBANEZ, on a découvert un XV de France capable de réagir après un début de match catastrophique...

R.I: On en a parlé après le match avec les autres joueurs et c'est vrai que c'est le point le plus positif de cette rencontre. Etre capable de revenir comme ça, quand la situation est mal engagée, je ne suis pas certain qu'on y serait parvenu en d'autres temps. Ça prouve qu'il y a un peu plus de maîtrise. Les erreurs du début de match nous coûtent cher, mais ce qui est rassurant, c'est que l'équipe a persévéré et n'a pas plongé mentalement. Ce qui a déjà été parfois le cas dans des situations similaires...

Auparavant, vous auriez sans doute attendu la pause pour mettre de l'ordre. Là, la réaction a été immédiate...

R.I: On a recadré les choses très vite. A 14-3, c'était vital pour le sort de ce match. Les Gallois étaient très agressifs sur l'homme, dans les rucks, on pris quelques coups de casque devant... On ne pouvait donc pas attendre la mi-temps. Il fallait revenir à des choses simples comme assurer la conquête, être plus agressifs sur les rucks, avoir de bonnes libérations du ballon et trouver de bons enchaînements. On avait insisté dans la semaine sur le fait de jouer simple. C'était important que ça arrive à ce moment du match.

Pourtant, même les gestes simples ne fonctionnaient pas en début de rencontre...

R.I: Ce n'est pas l'entame de match qu'on espérait, c'est clair. Mais c'est un adversaire que je redoutais vraiment. Par expérience, je savais que les Gallois viendraient ici avec beaucoup d'intentions, surtout après leurs deux défaites. Et le début de match leur donne raison. Mais bon, on ne peut pas dire que leurs essais soient construits. Ils ont quand même exploité nos erreurs.

Qu'est ce qui ne vous a pas plu dans ce match?

R.I: Il faut que l'on soit plus exigeant avec nous-mêmes. Notamment sur la fin de match avec cet essai qui est de trop. Je pense aussi au moment où l'on mène 29-14 et où l'on se contente de voir venir, en situation défensive. Si un jour, on se retrouve dans le même cas de figure où il faut être décisif pour gagner, il faudra être encore plus entreprenant.

On loue beaucoup l'état d'esprit des Bleus depuis le début de ce Tournoi. Mentalement, cette équipe de France est-elle la plus forte que vous ayez connue?

R.I: C'est difficile de faire des comparaisons mais on savait que la marge de progression depuis les Blacks en novembre était importante. Non seulement dans la préparation physique, mais aussi au sein du groupe où il fallait créer une force mentale. On sent qu'il y a quelque chose qui se crée, qu'il y a un fil conducteur qu'il faut maintenir même si cette alchimie reste fragile. Chaque rencontre a apporté son lot de déceptions, de satisfactions et l'équipe doit s'imprégner de ça. Là, c'était le premier rendez-vous de 2007 au Stade de France, il ne fallait pas le rater.

Voyez-vous le match de Twickenham contre l'Angleterre comme une finale?

R.I: La question c'est plutôt: est-ce qu'on a une équipe de Grand Chelem ou pas? Parce qu'on peut estimer qu'avec une autre victoire (contre l'Angleterre ou l'Ecosse, on sort premier du Tournoi. L'an dernier on s'en était contenté. Là, on est dans une logique où l'on doit être plus exigeants envers-nous mêmes, avec l'envie d'aller toujours plus loin. Ça passe par un résultat à Twickenham. Pour l'instant, on reste dans le coup et la victoire de l'Irlande est pour nous une bonne opération comptable. En revanche, affronter les Anglais après un tel revers, ce n'est pas un cadeau.

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