Saga Perpignan - Un coup d’épée dans l’eau

  • Pro D2 - Ben Volavola, Matteo Rodor et Patrick Arlettaz (Perpignan)
    Pro D2 - Ben Volavola, Matteo Rodor et Patrick Arlettaz (Perpignan)
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PRO D2 - Sûrs de leurs forces au moment de l’arrêt du championnat, les Catalans ont été stoppés en plein élan. Mieux performer cette saison ? Rien n’est moins sûr, car l’Usap devra composer avec un effectif moins garni et des adversaires plus aguerris.

On les avait quittés plus affûtés que jamais. Lancés dans un sprint final quasiment déjà maîtrisé, forts d’une série de dix victoires en douze matchs, et d’une dynamique aux allures de futurs champions. Après le traumatisme de la descente de 2019, place à la frustration d’une saison interrompue au plus mauvais moment pour l’Usap. Ou quand les espoirs d’un retour en Top 14, et avant cela d’une nouvelle demi-finale à domicile, furent brusquement balayés. La crise sanitaire qui a touché le rugby français n’a fait que des perdants, et c’est alors logiquement que le sport est passé au second plan durant plusieurs mois.

Effacée donc des tablettes la saison 2019-2020. Les cartes sont dès lors redistribuées. "Il y a ce sentiment de frustration pour tout le monde. Quand tu ne peux pas finir quelque chose dans lequel tu t’es engagé pendant des mois, c’est forcément frustrant. D’autant plus que l’Usap était passée dans une autre phase dans la deuxième partie de saison. Nous étions dans une dynamique ascendante", confie Gérald Bastide. Entre-temps, Perpignan a perdu quelques forces vives mais a gagné des certitudes. À l’aube d’une reprise tant attendue, une question se pose : faudra-t-il à nouveau compter sur les Catalans pour jouer les premiers rôles de la Pro D2 ? À en croire d’abord la programmation choisie par le diffuseur lors des deux premières journées : certainement. Canal + a placé l’Usap lors de ses deux premiers matches phares du jeudi, à Biarritz et contre Mont-de-Marsan,. . D’un point de vue strictement sportif, cette fois, il ne fait pas l’ombre d’un doute que les coéquipiers de Mathieu Acebes batailleront en haut du classement, cette année encore. N’oublions pas qu’ils avaient conclu l’exercice précédent à la deuxième place, à une unité du leader Colomiers, en restant la seule formation du championnat invaincue à domicile.

Bastide : "le challenge est excitant"

Si le vestiaire Sang et Or n’a pas connu de révolution cet été, il a tout de même enregistré pas moins de quatorze départs, dont ceux du pilier Enzo Forletta (Montpellier), du centre Adrea Cocagi (Castres) ou de l’arrière Jonathan Bousquet (Grenoble). Mais Perpignan aura un effectif moins pléthorique certes, mais tout aussi talentueux. Comme en témoignent la signature de l’ouvreur fidjien Ben Volavola et celle du centre des Pumas Jeronimo De La Fuente. Ces deux noms suffisent à traduire les ambitions perpignanaises pour cet exercice 2020-2021.

Début juillet, lors d’une première conférence de presse, le président François Rivière et Christian Lanta affirmaient d’emblée leur objectif : remonter en Top 14. "On a des objectifs ambitieux. Ce sont des objectifs partagés avec les joueurs. On vise le plus haut, mais on ne sera pas les seuls D’autres équipes se sont renforcées, et ça ne sera pas facile. Mais nous allons tout faire pour le réaliser. En termes de cohésion, de persévérance, de régularité dans la compétition. Le challenge est excitant en tout cas." Poursuit Gérald Bastide.

L’entraîneur de la défense et de la technique individuelle affiche sa confiance envers son effectif : "C’est un amalgame entre des joueurs d’expérience et de renom, d’une certaine qualité, et d’autres jeunes issus du centre formation, avec un gros potentiel. Ça a bien fonctionné durant l’intersaison, on avait cette fougue de la jeunesse et cette expérience des joueurs de qualité et des cadres. Il y a un échange qui se fait, et ça fonctionne. Ça tire le collectif vers le haut, c’est une bonne chose." promet-il, conscient que l’Usap ne sera pas la seule formation de Pro D2 à dévoiler un tel appétit. Grenoble, Oyonnax, Colomiers, Nevers et surtout Biarritz reviennent régulièrement dans la bouche des Catalans.

Plus que jamais, tirer son épingle du jeu ne sera pas une mince affaire.

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