Arlettaz : "Nous sommes très fiers de nous, de nos supporters et de notre club"

  • PRO D2 - Patrick Arlettaz (Perpignan).
    PRO D2 - Patrick Arlettaz (Perpignan).
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PRO D2 - Le manager de Perpignan revient avec émotion sur la qualification de son équipe en finale de Pro D2, après sa victoire face à Oyonnax, ce dimanche (27-15). Le club catalan n’est plus qu’à quatre-vingts minutes de remonter en Top 14.

Patrick, vous êtes passés par toutes les émotions aujourd’hui. Une entame de match formidable, Biarritz qui revient ensuite, vous avez la trouille puis vous repartez de l’avant…

On n’a jamais eu la trouille. On a ronronné, ils sont revenus dans le match puis on est reparti, mais on n’a pas eu peur. Sinon, oui bien sûr.. Nous faisons une entame de match avec de la possession, des initiatives, en dominant les collisions, beaucoup. Puis on rentre dans un faux rythme, avec nos maladresses qui nous mettent sous pression, avec quelques faux aussi. On essaie de jouer avec eux au ping-pong, mais Oyonnax est meilleur que nous au ping-pong, largement. Il n’y a pas photo. Donc on s’est retrouvé chez nous, sous pression, et ils sont revenus. On connaissait le pragmatisme de cette équipe. Finalement, les garçons sont repartis en seconde période avec l’intention de retrouver cette possession. Ils ne concrétisent pas de suite les occasions et le passage à vide se poursuit pendant dix minutes, puis l’équipe parvient quand même à finir le match comme elle l’avait démarré.

Quels sentiments vous traversent, à chaud ?

C’est une magnifique soirée. Pour mes joueurs d’abord. Ils ont fait deux saisons magnifiques finalement. Il y avait beaucoup d’émotions aujourd’hui, car c’était aussi le premier contact visuel et sensitif avec nos supporters. Et je vois que les joueurs sont en osmose avec eux, car ils n’ont pas été pris par l’enjeu de la demi-finale et ils ont plutôt été galvanisés par cette ambiance. Je suis content, c’est une juste récompense pour tous les efforts faits depuis deux ans. Et en même temps, il ne faut pas oublier que ce n’est pas une finalité non plus. Dans finalité, il y a finale… Ce n’est pas terminé. Mais en tout cas, je le répète, on est très fiers ce soir. Pour nous d’abord, car on sort de deux années difficiles. On va en profiter quelques heures. On est très fiers de nos supporters aussi, de notre club et d’aller défendre nos couleurs contre ce qui se fait de mieux en Pro D2 cette saison.

Que le premier du championnat fasse les phases finales pour monter, je trouve que c’est une aberration. Mais faut reconnaître qu’en terme d’émotions, c’est magique

Comment allez-vous aborder cette finale ? Un rendez-vous que vous avec déjà connu en 2018…

Une finale, ça se prépare le mieux possible, mais on ne s’est finalement jamais comment elle va se passer. On a fait tout ce que l’on pouvait pour être prêt. Nous avons terminé premier en gagnant un maximum de matches (24 victoires et 1 nul pour 5 défaites, NDLR). C’est pas trop mal. Aujourd’hui (dimanche), on gagne avec quatre essais à zéro, c’est pas trop mal aussi. Mais en même, on est totalement conscient que samedi prochain, ce sera du 50-50 quand on rentrera sur le terrain et que l’on aura une magnifique équipe en face. C’est la dureté et la magie de notre sport. Vous le savez, je ne suis pas totalement pour que le premier du championnat fasse les phases finales pour monter. Je trouve que c’est une aberration. Par contre, il faut reconnaître qu’en terme d’émotions, c’est magique.

L'USAP écarte Oyonnax et file en finale ! ???

Le film du match > https://t.co/qHmVtdSx4b#USAPOYO #DemieProD2 pic.twitter.com/DSPqLD9Lfq

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) May 30, 2021

Après avoir mené 15-0, Oyonnax est revenu à 15-12 au début de la seconde période. Comment l’avez-vous géré ?

Il faut poser la question aux joueurs. Mais quand je dis qu’il faut bien les préparer ces matches-là. Et bien finalement, ce genre de scénarios nous est arrivé très souvent cette année. D’être rattrapé et ne pas s’énerver, d’être mené au score, d’avoir un carton rouge… Ce groupe a, à peu près, tout connu. Le seul que nous n’avions pas connu finalement avant ce match, c’est de faire une bonne entame. C’était bien calculé, on voulait le faire pour ce match (rires).

Il y a eu des imprécisions et des imperfections. Est-ce que cela vous inquiète avant la finale ?

Non pas tellement. Ce qui m’embête un peu, c’est qu’il y a des choses très simples que l’on doit maîtriser bien mieux que ça. Les deux ballons hauts, on doit les maîtriser, on ne peut pas faire des plaquages offensifs et se mettre ensuite à la faute en restant trop longtemps dans un ruck. Après, on le sait, il y a aussi eu des séquences d’Oyonnax qui ont été terribles, où ils nous ont mis à mal et où ils méritaient de marquer, de prendre trois points, etc… Mais pas sur ces choses simples. Ça, oui, ça m’énerve un peu. On est con en Catalogne, je le sais, mais il y a des limites.

Enfin, ce n’est pas frustrant de vivre une demi-finale du haut de la tribune ? (Il était suspendu à la suite du match à Rouen)

Ce qui est frustrant, c’est de la vivre dans un stade avec seulement 1000 personnes. Quand on voit l’accueil du public devant le stade lors de notre arrivée… J’ai 2572 messages de personnes avec le maillot devant leur écran, et j’aurais préféré les voir au stade. C’est ça le plus frustrant. Moi, personnellement, que je le vive sur le terrain ou en tribunes, je m’en fous. Et puis c’est frustrant pour les joueurs, j’aurais aimé qu’ils voient le stade plein, bouillant, qu’ils se rendent compte de ce que les Catalans sont capables de faire.

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