La pépite de Pro D2 - Tailhades (Montauban) : "J'ai vraiment eu peur de ne plus jamais jouer"

Par Rugbyrama
  • Paul Tailhades, Montauban
    Paul Tailhades, Montauban
  • Paul Tailhades, lors d'un match contre Aurillac. Crédit photo : Stéphanie Biscaye.
    Paul Tailhades, lors d'un match contre Aurillac. Crédit photo : Stéphanie Biscaye.
Publié le Mis à jour
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PRO D2 - Après une victoire sur le fil (32-31) à Soyaux-Angoulême le week-end dernier, Montauban renoue avec la victoire avant son déplacement à Colomiers vendredi. Paul Tailhades a bien failli ne jamais remettre les pieds sur un terrain, mais aujourd'hui, l'objectif est clair pour le jeune pilier de l'US Montalbanaise : gagner et assurer le maintien en Pro D2.

Paul Tailhades commence par le rugby à XIII, dès son plus jeune âge. C'est en cadet, à son arrivée à Castres qu'il goûte au rugby à XV. Il joue ensuite un an à Albi et se retrouve à Montauban en 2017.

En basculant du rugby à XIII au rugby à XV, le poste de pilier s'est un peu imposé à lui : " Quand je suis arrivé au rugby à XV, physiquement je n'étais pas au meilleur de ma forme, j'avais un peu de ventre, j'étais un peu gros (sourire). Du coup je pense qu'ils se sont dit : un mec qui vient du treize, qui ne pige pas grand-chose et qui est un peu gros, on va le mettre devant ". Une anecdote que Paul raconte avec beaucoup d'humour, son poste de pilier lui convenant parfaitement aujourd'hui.

Un club de coeur

Totalement épanoui au sein de l'effectif montalbanais, le pilier est l'auteur de deux essais cette saison et accumule le temps de jeu : " Montauban, c'est un club auquel je suis vraiment attaché, c'est eux qui m'ont donné ma chance. C'est une ambiance particulière, très famille, qui est vraiment géniale ". Un club dans lequel il se voit rester encore un moment, porté par un projet qui lui plaît. En revanche, le jeune joueur ne perd pas de vue l'un de ses objectifs : " Le Top 14 c'est attrayant, bien sûr que cela fait partie de mes objectifs. On a envie d'y goûter, c'est comme un défi, c'est quelque chose de très, très beau ".

Pour l'heure, il ne pense pas encore à son départ de Montauban et n'a pas vraiment de préférences quant à un futur club : " Honnêtement il n'y a pas de club dans lequel j'aimerais vraiment jouer... Peut-être Castres parce que j'ai commencé là-bas, mais il n y en a pas un en particulier. Ça viendra surement plus tard ".

C'est arrivé, maintenant c'est derrière

Paul Tailhades a failli raccrocher les crampons bien trop tôt, avant même de les avoir usés. Le 2 mars 2019, il est victime d'un AVC. Un coup d'arrêt dans sa carrière professionnelle qui vient à peine de commencer. " J'ai eu de la chance parce que j'ai été bien entouré. C'est quelque chose d'assez compliqué, ce n'est pas un truc facile à vivre. C'est arrivé, maintenant c'est derrière. C'était un gros coup de pied au cul, qui m'a servie, maintenant il faut avancer ".

Paul Tailhades, lors d'un match contre Aurillac. Crédit photo : Stéphanie Biscaye.
Paul Tailhades, lors d'un match contre Aurillac. Crédit photo : Stéphanie Biscaye.

Le message est clair, tout est derrière lui, et le pilier n'y a d'ailleurs jamais repensé depuis son retour sur le terrain : " Je n'ai jamais eu peur de prendre un mauvais coup. Si j'avais des appréhensions aujourd'hui, ça serait vraiment compliqué de jouer. Tout ce que je me dis c'est que j'ai eu de la chance de pouvoir reprendre le rugby, parce que j'ai vraiment eu peur de ne plus jamais jouer ! ".

Le derby approche à grands pas

Vendredi soir, 19 heures, l'US Montalbanaise se déplace sur la pelouse de stade Michel Bendichou à Colomiers. Si le combat a été rude contre Soyaux-Angoulême la semaine dernière, il faudra s'accrocher pour rendre visite aux Columérins. " Ça va être un match particulier, c'est un derby. On sait que ça va être très très rude, avec beaucoup de combat, il va vraiment nous falloir de la précision pour aller gagner cette équipe ".

Pour la fin de saison une seule chose en tête : le maintien. " Il faut absolument assurer le maintien et pourquoi pas finir dans les huit premiers, ça serait une bonne chose ".

Par Manon Moreau

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