Etcheto : "Je sentais que je n’allais pas être conservé"

  • Vincent Etcheto (Bayonne) - Février 2017
    Vincent Etcheto (Bayonne) - Février 2017
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PRO D2 - Le contrat de Vincent Etcheto ne sera pas renouvelé. Il va donc quitter l'Aviron Bayonnais, son club de coeur. Il dresse un bilan sans langue de bois.

Midi Olympique : Cette non-reconduction fut-elle une surprise, sur le fond et sur la forme ?

Vincent Etcheto : Non, je ne dirais pas que c’était chronique d’une mort annoncée, mais je sentais qu’après la fin de mon contrat, je n’allais pas être conservé, même si on travaille bien ensemble et que ça pouvait continuer. Sur la forme, je n’ai rien à dire, ça s’est passé entre gens de bonne compagnie. On a fait un bilan et on s’est engagés à bien finir la saison.

C’est la différence avec Yannick Bru qui travaille avec un président qui est son ami

Vous a-t-on donné des arguments précis ? À vrai dire, on a le sentiment que vous et Yannick Bru n’avez pas le même style.

V.E. : Nous sommes différents mais complémentaires. Yannick Bru a connu le haut niveau tout de suite. Mon parcours a été différent. Lui était talonneur, moi ouvreur. Nous avions sans doute une vision différente. Mais je comprends aussi qu’il ait eu envie de redémarrer d’une page blanche, de se sentir plus libre. J’étais plus vieux que lui, j’étais là depuis quatre ans, identifié comme très bayonnais. Peut-être que de mon côté, je trouvais que mon terrain d’expression était limité. Je pense que, en dépit de ce qu’on dit de moi — ego surdimensionné, ingérable — j’ai accepté d’être numéro 2, dans l’ombre et que je l’ai fait avec pudeur et professionnalisme, alors que j’avais été numéro 1 entre 2015 et 2017. Yannick est plus cartésien que moi, mais c’est aussi le rôle d’un manager d’avoir un regard global sur la performance de l’équipe, en termes de préparation athlétique par exemple. Moi, quand j’étais manager… je ne l’étais pas vraiment. Ce qui me plaisait beaucoup, c’était le jeu offensif, je le fais encore, même si Yannick Bru intervient plus que Pierre Berbizier l’an passé. En fait, c’est aussi pour ça qu’on se sépare, nous n’avions pas tout à fait la même sensibilité. À un moment donné, on aurait eu des mésententes, même si ce n’est pas arrivé pour l’instant et que ça n’arrivera pas cette saison.

Pourquoi ce tweet un peu énigmatique qui dit que les supporters seront contents de votre départ ?

V.E. : Je voulais dédramatiser ce moment. Il y a un peu de provocation car j’ai été adulé quand on est montés en 2016, puis très critiqué par la suite. Je fais remarquer que nous avions quand même gagné six matchs plus trois matchs nuls. Quand je vois que Perpignan est toujours à zéro victoire avec un super staff, et après une super saison en Pro D2… J’ai vécu une forme de dépit amoureux. Je n’oublie pas les commentaires pas sympas vis-à-vis de Pierre Berbizier et de moi la saison dernière.

Vous êtes-vous bien entendu avec Pierre Berbizier l’an passé ?

V.E. : Oui, très bien. Franchement, il m’a beaucoup appris, j’ai beaucoup de respect pour lui. Mais il n’aurait peut-être pas dû revenir sur le terrain. Il y avait un décalage entre lui et les plus jeunes. Mais son problème, c’est qu’il est arrivé dans un club perturbé en coulisses. C’est la différence avec Yannick Bru qui travaille avec un président qui est son ami. Il évolue en confiance.

Avez-vous des regrets à propos de votre saison de Top 14 ?

V.E. : Oui, je n’ai pas été assez dur avec moi-même, avec les joueurs, et avec mon jeune staff qui n’a pas répondu aux exigences. Dewald Senekal s’est coupé de l’équipe, ce qui l’a coupée en deux. Les présidents ont aussi laissé partir Du Plessis à Montpellier. Des recrues internationales comme Cittadini et Donnelly ont été trop décevantes. Le banc n’était pas au niveau, on ne pouvait pas faire de rotation. On prenait des roustes à l’extérieur.

Retrouvez dès maintenant l'intégralité de l'interview sur www.midi-olympique.fr/pdf

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