Vannes veut assurer

Par Rugbyrama
  • Pro D2 - La joie des joueurs de Vannes après la victoire en barrage contre Mont-de-Marsan
    Pro D2 - La joie des joueurs de Vannes après la victoire en barrage contre Mont-de-Marsan
Publié le Mis à jour
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PRO D2 - Les masques sont tombés et les Landais avec. Vannes, qui la jouait profil bas jusqu'ici, ne se cache plus. Mieux, les Bretons assument et confirment ce que tout le monde devine depuis dimanche dernier : leur ambition d'aller au bout de ces playoffs. Brive est prévenu.

"On a repris la saison le 28 mai. Ca va faire presqu'un an. C'est incroyable." Jean-Noël Spitzer, le manager du RC Vannes réalise le chemin parcouru avec sa formation toujours en course dans ces barrages. "On est à deux matches du Top 14. Peut-être que le RC Vannes n'en sera jamais aussi près. " De quoi démultiplier sa motivation. "Faut qu'on vive le truc à fond. Faut qu'on soit compétiteur ! On a une chance sur huit peut-être, je ne connais pas la cote, d'aller gagner à Brive, mais elle n'est pas à zéro."

Voilà l'état d'esprit maison au lendemain du quart de finale remporté face à Mont-de-Marsan. Désormais, Brive est sur toutes les lèvres. "On a fini quatrième de la saison, ça voulait dire demi-finale du championnat. Là, on y est. On mérite d'être à cette place", résume Anthony Bouthier avec l'envie "d'aller faire un gros match à Brive pour le gagner. On peut y croire. On est une équipe qui se surprend elle-même."

Il faut qu'on ait de la chance aussi. Pas que, mais un peu.

Battus à La Rabine au match aller (9-11), les Bretons n'avaient pas tenu plus d'une mi-temps avant d'imploser sur la pelouse d'Amadée-Domenech étrillés (61-14) lors de la 21e journée . "Ce n'est pas que les joueurs avaient lâché, mais on s'était fait battre dans le rugby. Ils avaient été supérieurs à nous", se souvient un manager vannetais loin d'être résigné. "Ca sera un match différent. On sait qu'ils sont meilleurs, ce n'est pas ça qui nous inquiète. On sait que dimanche, il faut qu'ils soient moins bons et qu'on soient, nous, au même niveau (que face à Mont-de-Marsan). Il faut peut-être un fait de jeu, qui nous fasse prendre le score comme lors du dernier match de la saison face aux Montois. Et il faut qu'on ait de la chance aussi. Pas que, mais un peu (rires)", reconnait-il.

Ses joueurs sont à l'unisson : "Brive, on sait que ce sont les cadors du championnat. Que chez eux, c'est toujours très très compliqué. On a pris une grosse déconvenue là-bas. On arrive avec nos petites armes. On fait notre bout de chemin. On va jouer comme on le fait depuis le début et se faire plaisir. On est un groupe qui mérite, de part l'enthousiasme, le collectif. On va essayer de prouver cela", prévient l'arrière Pierre Popelin.

C'est plus facile quand il n'y a pas la pression.

Gwenaël Duplenne était des deux défaites contre Brive sur son aile. Mais aussi des deux derniers succès - probants - face à Mont-de-Marsan. "On peut parler de technique et tout, mais on a surtout mis de l'enthousiasme, on a voulu prendre du plaisir. Pour nous, c'est ça. C'est la première fois qu'on les fait (ces barrages). Faut qu'on continue là-dessus. Il y a des équipes qui veulent vraiment monter, nous on est là pour kiffer et gagner. On ne veut pas perdre, mais continuer comme ça. "

Son capitaine abonde : "Même si on ne connait pas ces phases finales-là, on joue comme on sait le faire et comme on a joué toute l'année. C'est plus facile quand il n'y a pas la pression." Sans pression, mais pas sans justesse pour s'offrir le voyage en Corrèze. "On a eu davantage de maitrise dans nos possessions offensives", analyse Spitzer. "Le plan de jeu de Gerard (Fraser) a été efficace et les joueurs se sont vraiment investis. C'est un match qu'on a réellement dominé, ce qui n'avait pas été forcément le cas la semaine dernière. La performance, sur la première mi-temps, est excellente."

C'est magique ce que vous êtes en train de faire.

"On a démarré avec de l'ambition. Dans un ¼ de finale tu ne peux pas être passif, il faut aller chercher la victoire. On a réussi à avoir des longues séquences de jeu et un volume qui les a mis (les Montois) sous pression, qui les a fatigués", explique l'entraîneur adjoint. "Dans la préparation (de la demie- à Brive), on doit avoir la même approche. Faire comme si c'est un match "normal", comme on a abordé tous les matches depuis le début. Si on met les bons ingrédients, nous sommes aussi capables de jouer à haut niveau."

Olivier Cloarec, le président vannetais en rêverait presque. Il était sur un nuage au soir de la qualification pour la première demi-finale de la jeune histoire du club breton. "Vous surprenez vos dirigeants, votre staff, la ville, la Bretagne", disait-il à ses joueurs dimanche dernier. "C'est magique ce que vous êtes en train de faire. Savourez ces moments-là. On est en train de vivre un moment exceptionnel. Je suis convaincu qu'on est capable d'aller faire un truc extraordinaire à Brive. Et qu'on va aller au bout de cette aventure." Sur une nuage, on vous dit.

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