Bradshaw : "Cela fait du bien de voir Nevers dans le top 6 !"

  • Frank Bradshaw (Nevers)
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  • Pro D2 - Frank Bradshaw (Nevers)
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PRO D2 - Le 2e ligne irlandais affiche l’un des plus gros temps au sein de l’USON. Celui qui est devenu l’un des cadres de l’équipe bourguignonne se satisfait de voir le retour de Nevers dans les hauteurs du championnat de Pro D2. Et espère poursuivre sur cette lancée.

Quel sentiment vous a laissé votre victoire à Béziers ?

C’est un match que nous avons mal démarré avec une première période catastrophique pour nous. Avec 3 essais encaissés facilement, cela faisait longtemps que nous n’avions pas aussi mal défendu. Mais en fin de première période, nous avons su réagir sur mêlée puis ballon porté. Avant de bien gérer les 10 minutes à 15 contre 13 en début de période et de marquer à notre tour. Ce n’était pas un "beau" match mais c’est une victoire qui va faire du bien pour la suite.

Peut-on parler de victoire au mental ?

Oui, exactement !

Souvent vous n’étiez pas loin de décrocher un nouveau succès à l’extérieur, avez-vous le sentiment d’être enfin récompensés ?

Oui, nous avions eu des matchs où nous avions été très dominants mais sans gagner à la fin. Ces défaites étaient très dures à vivre. Gagner un match comme cela fait du bien car des fois nous n’étions pas payés par rapport à ce que nous avions fait. Nous avons dit que nous voulions démarrer 2021 en faisant un gros bloc. Alors c’est intéressant de débuter la nouvelle année par une victoire à l’extérieur. Mais nous devons apprendre de nos erreurs encore.

Peut-on penser que Nevers est désormais mieux armé pour être plus constant ?

Oui, parfois nous n’avons pas réussi à enchaîner deux victoires mais nous n’en étions pas loin. Je pense que nous n’avons pas eu trop de chance par moment. Il faut aussi que nous prenions les choses en main avec la discipline, notamment sur les matchs à l’extérieur.

Les supporters nous manquent, surtout qu’à Nevers, ils sont vraiment magnifiques

Manquiez-vous d’un peu de confiance aussi par moment ?

Non, je pense que l’équipe est en confiance. Cela fait quatre ans que je suis là et le groupe n’a pas trop changé, il est stable. Nous savons ce que nous sommes capables de faire, que sur un match ou l’autre nous pouvons battre n’importe quelle équipe. Nous devons simplement être plus calmes, plus froids dans nos têtes.

Il y a beaucoup de victoires à l’extérieur en Pro D2 ces dernières semaines, l’apport du public manque incontestablement. Mais est-ce qu’aussi les joueurs ne se mettent pas parfois des barrières loin de leur stade ?

Quand tu n’as pas les spectateurs au stade, on sent vraiment qu’il y a quelque chose qui nous manque. Je ne sais pas trop comment l’expliquer… Mais les supporters nous manquent, surtout qu’à Nevers, ils sont vraiment magnifiques. Après oui, sur ce plan là il y a une question de confiance. Car dès que tu gagnes une fois à l’extérieur, tu te dis : "oh, c’est possible de le faire". Et tu enchaînes. Par contre, j’espère que cette semaine cela ne se passera pas comme cela, avec trop de victoires à l’extérieur !

Justement, que vous inspire la venue de Provence rugby ce vendredi ?

Avant tout, Aix possède une grosse conquête, avec une mêlée solide et une touche très très efficace. Notamment la touche défensive ! Et puis c’est une équipe aussi très forte pour défendre sur les ballons portés. Et comme c’est l’un de nos points forts, il faudra que l’on soit bien présent là-dessus. Et ensuite, ils ont une ligne de trois-quarts qui est très dangereuse si on laisse des espaces. C’est une équipe très complète et il faudra répondre dans tous les secteurs de jeu.

Y-a-t-il un discours de méfiance, rappelant que vous aviez perdu à domicile contre Vannes juste après être allés gagner à Mont-de-Marsan ?

Oui, on dit que l’on ne valide pas la victoire à l’extérieur si on ne l’emporte pas à domicile ensuite. Mais le match contre Vannes était un peu spécial comme c’était le premier sans spectateur que nous avons joué chez nous. Ce jour-là, nous avions fait une superbe première période… avant de perdre ! Mais ce match nous a beaucoup appris et je pense que cette semaine, cela ne sera pas pareil.

Pro D2 - Frank Bradshaw (Nevers)
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Voir Nevers enfin figurer dans le top 6 vous encourage-t-il pour la suite ?

Oui, enfin ! Cela fait longtemps que nous n’étions pas dedans et cela fait du bien de voir Nevers dans le top 6. Avec le projet du club, le budget de l’USON, le staff, le président que nous avons… nous n’avons pas le choix ! Nous devons être à cette place. Ne pas y être nous mettait une certaine pression.

À titre personnel, comment vous sentez-vous pour votre quatrième saison à Nevers ?

Je suis très content d’être ici. Je suis encore jeune car j’ai 25 ans et j’ai beaucoup de progrès à faire. C’est le bon endroit pour moi, avec des coachs de qualité, un centre d’entraînement de haut niveau. Il faut juste que nous continuions à regarder vers le haut.

Vous affichez un gros temps de jeu et avec les suspensions (Ceyte) et blessés (Barjaud) à votre poste, vous allez encore devoir enchaîner. Comment vous sentez-vous physiquement ?

J’ai la chance de ne pas être blessé depuis la fin de la préparation. Et nous avons eu 9 mois sans match donc je suis en pleine forme, prêt à jouer les matchs.

Que vous a apporté le fait d’être capitaine, est-ce que cela a changé quelque chose chez vous ?

(Il rit). Oh non, non, non. C’est Hugues Bastide le capitaine dans le groupe. Il a été absent et Xavier Péméja m’a demandé d’être capitaine, c’était un honneur pour moi. Mais cela ne s’est pas très bien passé car j’ai été capitaine 3 matchs et nous les avons perdus tous les 3 ! Après cela n’a rien changé pour moi. Je suis quelqu’un qui parle beaucoup dans le vestiaire, c’est juste ma personnalité.

Avant Nevers, vous étiez à Auch avec des joueurs comme Bourgarit et Alldritt. Voir leur évolution vous donne-t-il encore plus l’envie de découvrir le Top 14 ?

Ces deux joueurs, c’est un truc incroyable. Même quand nous étions à Auch, ils ont joué avec l’équipe première à 18-19 ans et ils avaient déjà le niveau de la poule élite en Fédérale 1. C’était clair qu’ils avaient les qualités pour aller plus haut. Aujourd’hui, ils sont monstrueux. Auch a eu pleins de joueurs qui évoluent désormais en Pro D2 et en Top 14, c’est bien pour cette petite ville. Et oui, j’ai aussi des objectifs personnels d’aller jouer le plus haut possible et voir cela me donne confiance. Comme de travailler dans des infrastructures comme Nevers aussi !

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