Aldigé : "Si un fait de vie conduit à notre départ, il faut que le BO puisse nous survivre"

  • Pro D2 - Jean-Baptiste Aldige (Président de Biarritz)
    Pro D2 - Jean-Baptiste Aldige (Président de Biarritz)
Publié le
Partager :

PRO D2 - Le projet du nouvel Aguilera fait beaucoup parler sur la Cote basque. Si les élus biarrots seraient pour le moment séduits par ce dossier, rien ne peut assurer que le vote du conseil municipal validera l'idée. Mais si le projet n'aboutissait pas, les investisseurs du BOPB pourraient-ils claquer la porte ? On a posé la question à Jean-Baptiste Aldigé, le président biarrot...

Rugbyrama : Votre club est actuellement neuvième du championnat. La qualification est-elle encore possible ?

J.B.A : Je crois que oui. Ce championnat de Pro D2 est très homogène et tout peut aller très vite. Mais ce sont nos joueurs qui ont la réponse. Et personne d'autre.

Il est actuellement question d'un projet d'aménagement du plateau d'Aguilera. Pouvez-vous nous en dire plus ?

J.B.A : Nous sommes acteurs de notre ville et de notre région. En tant que citoyens, nous avons eu l'aval de nos élus pour être force de proposition. Ces six derniers mois, on a donc travaillé sur cette question là : "que pourrait-être le futur plateau d'Aguilera ? "

Et ?

J.B.A : Il pourrait y avoir sur ce territoire sportif des terrains de tennis, de l'athlétisme, un centre aéré. Le stade et le BOPB, eux, seraient au milieu de cet ensemble. On a donc soumis un projet à notre mairie et aux élus. Ils ont semble-t-il apprécié l'idée et se sont mis à l'étude. On verra si cela correspond ou pas à leurs attentes.

Le stade sera-t-il fermé ?

J.B.A : Je démens formellement. Vous imaginez-vous l'investissement que ça représente ? Je ne suis pas Jacky Lorenzetti, moi. Je n'ai pas, au Biarritz olympique, les moyens de poser un toit à Aguilera.

C'est un projet à plusieurs dizaines de millions d'euros. Qui va payer ? La famille Gave ?

J.B.A : On n'a pas l'intention de demander de l'argent public, si telle est votre question.

Ce terrain est municipal. Et si les élus de la mairie Biarritz disaient finalement "non" à votre projet, que feriez-vous ? Vous partiriez ?

J.B.A : Ce n'est pas aussi brutal. Mais nous, on n'est pas d'ici et on n'avait aucun intérêt à faire tout ça. A l'origine, les gens de la région nous ont demandé de sauver une partie de leur patrimoine local, à savoir le BOPB. On a accepté. Le deal était très clair : on ne demandera jamais de l'argent public pour financer des mecs en short sur un terrain de rugby. Mais on leur avait dit aussi : "si un jour, vous pouvez nous aider dans l'un ou l'autre de nos projets, et on ne parle pas ici d'argent, ce coup de main sera bienvenu".

Vous ne répondez pas à notre question. A l'hiver 2019, la porte n'est pas fermée à un départ de la famille Gave...

J.B.A : Si on part, on ferme puisque la famille Gave est l'actionnaire quasi unique du Biarritz olympique. Mais la question n'est pas là. Si un fait de vie conduit à notre départ, il faut simplement que le BO puisse nous survivre et perdurer.

Une élue biarrote, Madame Motsch, vous a accusé dans les colonnes de Sud Ouest d'avoir fait pression sur elle concernant ce projet. Est-ce vrai ?

J.B.A : Ne croyez-vous pas que cette dame, méconnue jusque-là, a un intérêt à faire parler d'elle en vue des prochaines élections municipales ? Moi, je ne suis pas candidat aux municipales de Biarritz, ce n'est pas son cas que je sache. [...] Pour être clair, nous avons reçu les élus pour simplement présenter le projet. Beaucoup de monde a été séduit et Madame Motsch a refusé de le voir. C'est tout.

Monsieur Tayeb, le président de l'Aviron bayonnais, a récemment eu des mots très durs envers vous. Quelles sont les relations entre le Biarritz Olympique et l'Aviron bayonnais ?

J.B.A : Elles ne sont ni bonnes ni mauvaises. On s'enrichit de nos différences et on a hâte de disputer le derby dans un mois. Monsieur Tayeb m'avait demandé de travailler dur pour un jour envoyer mon CV à l'Aviron bayonnais. Je suis humblement son conseil mais ne lui enverrai pas mon CV.

Le Biarritz olympique et Louis-Vincent Gave se sont récemment élevés contre le fait que l'un des adversaires du BOPB, le club de Carcassonne, ait choisi le site pornographique Jaquie et Michel comme sponsor. Pourquoi ?

J.B.A : On a un rugby qui se cherche, un rugby qui souffre et qui a besoin d'être défendu. Il est normal que la Ligue se soit opposée à une assimilation de son sport avec l'industrie pornographique. [...] Ce n'est pas une histoire entre le BOPB et Carcassonne. Dans un stade et devant la télé, il y a des gosses. Cela ne nous semblait pas approprié, c'est tout.

Un membre du directoire du BOPB, Emmanuelle Gave, a été mêlée à une polémique après une série de tweets controversés. Cette affaire a-t-elle terni l'image du Biarritz olympique ?

J.B.A : Ce n'est pas mon job de répondre à cette question. Si cette affaire vous intéresse, appelez les intéressés. Moi, je représente un club de rugby, pas un parti politique. La nuance est importante.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?