Où va le BO ?

  • Biarritz
    Biarritz
  • Biarritz
    Biarritz
  • Echange pour l'avenir du Biarritz Olympique
    Echange pour l'avenir du Biarritz Olympique
Publié le Mis à jour
Partager :

Biarritz, qui s'enlise dans une des plus grosses crises de son histoire, a vécu un nouvel épisode, unique en son genre, hier après-midi au pied du stade Aguiléra.

Que s’est-il passé ?

Tout est parti d’un événement créé et partagé sur Facebook dans la matinée. Intitulé "Rassemblement pour le BOPB" et initié par Jean-Alexandre Barrere, il appelait les amoureux du club à se réunir en fin d’après-midi au stade pour demander des comptes au président Raynaud. "Ça fait un petit moment que les nerfs montent en interne, a expliqué Jean-Alexandre Barrere. Moi, je suis un peu en désaccord avec les associations de supporters. Ça fait deux mois que je parle comme un épouvantail sur Facebook et que je me fais remballer. L’article paru dans Sud-Ouest ce matin (NDLR : une interview de Bruno Ledoux dans l’édition de mardi), ça a été la goutte d’eau. J’avais déjà proposé un rassemblement il y a un mois et demi qui m’a valu des insultes et la radiation de tous les groupes. Aujourd’hui, les gens ont adhéré. Les supporters sont vraiment inquiets, on a besoin d’avoir des réponses. Je trouve bien que M. Raynaud ait eu la volonté de venir. Nous, les supporters, on en a vraiment ras-le-bol et on a envie d’avoir de vraies solutions. La fierté devra vraiment être mise de côté et aujourd’hui, c’est une histoire d’hommes. On parle d’argent, on parle de tout ça, mais personne n’évoque le club et les supporters. Même si on n'est pas grand chose, c’est nous qui en perdons le plus dans cette histoire. Et aujourd’hui, je ne voudrais pas avoir des gens qui s’entêtent sur un projet qu’ils ne sont pas capables de mener. J’ai vraiment l’impression que ce qui sortait des discussions de M. Raynaud, c’était ça. Il demande à mettre 50% mais dit, en même temps, qu’ils ne mettront pas d’argent. Sincèrement, j’ai envie qu’il parte."

Brusque, Aldigé et une bonne centaine de supporters présents

À ce rassemblement de supporters se sont joints Nicolas Brusque, l’ancien président du BO et Jean-Baptiste Aldigé, ancien membre du conseil d'administration et représentant des "Hongkongais". Les deux protagonistes, qui bénéficiaient du soutien des supporters présents, ont pu échanger avec l’actuel président du club au pied de la tribune Serge Blanco. Les échanges parfois tendus, entre M. Raynaud, l'ancienne gouvernance et les passionnés, ont duré une bonne heure, avant que Benoît Raynaud ne quitte les lieux, pendant que Jean-Baptiste Aldigé poursuivait ses échanges avec quelques supporters.

Biarritz
Biarritz

Sotele Puleoto était également présent pour faire entendre la voix des amoureux du BO. "Il faut respecter les supporters a clamé l’ancien pilier rouge et blanc. Je me bats pour le club, pour les gens qui soutiennent le club !" "On veut des mecs qui ont montré des choses ici comme Nico (Brusque)" a crié un autre passionné.

Que peut-on en retenir ?

L’heure d’échange, où les chiffres étaient au centre des débats, a forcément été confuse, parfois houleuse entre les parties présentes. Voilà ce qu’il faut en retenir.

Que chacun joue son rôle à 50-50 et on pourra avancer

Benoît Raynaud a affirmé que, s’ils ne trouvaient pas les fonds nécessaires pour sauver le club devant la DNACG dans les prochains jours, il laisserait sa place. Le président a également expliqué que "[nous] sommes en train de finaliser, réellement, des gros partenaires" et qu’il "n’est pas question d’amener le club en Fédérale". L’ostéopathe, qui a eu le courage de venir affronter seul les mécontents, a également appelé à nouveau au rassemblement. "Si les Hongkongais acceptent de donner leur part, nous mettrons la nôtre" et a affirmé : "On est en capacité de sauver le club cette année et de développer un projet sur 4-5 ans. Aujourd’hui, que chacun joue son rôle à 50-50 et on pourra avancer."

Echange pour l'avenir du Biarritz Olympique
Echange pour l'avenir du Biarritz Olympique
Benjamin Gufflet nous a dit qu’il assumait, mais finalement, il n’assume pas

Benjamin Gufflet, absent de ce rassemblement improvisé, a vu sa cote de popularité chuter nettement. "L’avoir fait rentrer au club, c’est le fardeau que je porte" a reconnu Nicolas Brusque. L’ancien arrière du BO lui reproche une augmentation de capital sans être finalement capable d’en assurer la suite financièrement. "Il y a trois ans, on avait un déficit d’1,8 M. En deux ans et demi, ce déficit est descendu de 800 000 euros l’an dernier, puis à 200 000 avant la demande d’augmentation de capital de 2 millions de la part de Gufflet. Nous, on était en train de tout stabiliser. À l’époque, on lui faisait confiance. Benjamin Gufflet nous a dit qu’il assumait, mais finalement, il n’assume pas."

Si on est prêts à mettre de l’argent, c’est pour reprendre un club de rugby

De son côté, Jean Baptiste Aldigé s’est également montré très clair : "À l’époque, on n’était pas là pour reprendre un club de rugby. On avait payé pour une régie publicitaire (NDLR : qu’ils n’ont finalement jamais eue). Aujourd’hui, on va dissocier les deux. Si on est prêts à mettre de l’argent, c’est pour reprendre un club de rugby. Pas pour une régie publicitaire. Ça, c’est oublié." La condition pour un retour des "Hongkongais" et de la famille Gave au BO ? Un départ de l’équipe actuellement en place.

Le temps presse

Où se trouvera la solution ? Bien malin est celui qui connaît la réponse, mais le temps presse du côté d’Aguiléra car, à l’heure qu’il est, le BO a besoin de trouver environ 2,8 millions d’ici trois semaines. Sous peine de voir le pire arriver. Face à cette course contre la montre, sous quel délai les actuels dirigeants devraient-ils appeler les "Hongkongais" pour redresser la barre et injecter l’argent manquant, si cette solution est choisie ? La marge est courte, une dizaine de jours environ. Pendant ce temps-là, c’est tout un club, des salariés et joueurs qui sont en attente. Et le tweet de Gonzalo Quesada publié en début de soirée "Surréaliste..." en dit long sur la situation du club.

Par Pablo Ordas

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?