Le tour d'honneur de Morlaës

Par Rugbyrama
  • Nicolas Morlaes Dax 2010
    Nicolas Morlaes Dax 2010
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Demi de mêlée de l’USD, Nicolas Morlaës mettra fin à sa carrière dimanche. Après quatorze ans en élite, un Brennus et beaucoup de bonheur, le joueur de 31 ans jouera son dernier match à l'occasion de la réception d'Aix-en-Provence pour la dernière journée du Pro D2.

C’est la fin d’une aventure. Celle de Dax mis en échec dans son opération retour en Top 14 qui jouera dimanche face à Aix-en-Provence, un ultime match pour l’honneur et pourquoi pas, poser les bases d’une reconquête.

Celle surtout de Nicolas Morlaës, demi de mêlée historique de l’US Dax qui livrera le dernier combat de sa carrière. Formé à Mont-de-Marsan, c’est à Dax qu’il débuta en élite lors de la saison 1996/1997. Et c’est à Dax où il est revenu en 2007, que la boucle sera bouclée. Entre temps, Morlaes a évolué au Stade montois, à Biarritz, à Castres et à Agen, décrochant un bouclier avec le BO en 2002 et succédant ainsi au palmarès à son père François Morlaës sacré en 1969 avec Bègles… A 31 ans, il a décidé de raccrocher. "Je l’ai décidé en janvier. Parce que j’estimais qu’il s’agissait du bon moment. Mieux vaut arrêter le rugby plutôt que le rugby m’arrête. Je n’avais pas envie de continuer pour continuer. Je ressentais moins de passion, j’éprouvais moins de plaisir."

Mais il part sans amertume. Qu’importe la nouvelle dimension du monde de l’ovalie. "Le rugby a changé c’est indéniable. On ne peut pas comparer les époques. Le rugby de mes débuts et le rugby actuel sont deux mondes fortement différents. Forcément, il y a toujours un peu de nostalgie. On regrette certaines valeurs d’équipe, de groupe, de respect. Ce n’est pas un jugement négatif, simplement c’est devenu un autre système. Le rugby est plus professionnel, davantage tourné vers les individus, les carrières."

L'avenir dans le rugby... mais pas sur un terrain

Lui relève peut-être davantage de l’ancienne école. Mais plutôt que de critiquer, de jouer les aigris, il préfère se souvenir surtout de tous les jours heureux. 'J’ai connu plusieurs clubs, des gens différents. J’ai rencontré des hommes qui m’ont fait avancer en tant que joueur et en tant qu’homme.' Il pense aux frères Lièvremont, à Frano Botica – "le premier vrai professionnel que j’ai côtoyé", aux avants du BO Puleoto, Avril, Gonzalez – "tous exceptionnels" et au duo d’entraîneurs Lanta/Deylaud. : "Ils m’ont marqué et influencé. Il m’ont fait réfléchir sur le rugby évidemment mais aussi sur tout le reste. C’est avec eux que j’ai pris le plus de plaisir. A Biarritz, c’était plutôt la victoire à tout prix. Mais le Brennus avec le B.O reste mon plus beau souvenir. On était toute une bande à avoir bourlingué dans l’élite mais sans jamais décrocher de titre. On avait la volonté d’aller le chercher pour marquer notre carrière… Notre envie a déplacé des montagnes." Il note juste que c’était peut un peu tôt dans sa carrière. "Je regrette de ne pas avoir eu davantage de maturité pour en profiter".

Après son tour d’honneur contre Aix-en-Provence, Nicolas Morlaës va prendre du recul. S’il possède ses diplômes d’entraîneur (BE2 validé), il ne devrait pas s’en servir. Étudiant en Master 2 d’économie et droit du sport à Limoges, il voit plutôt son avenir dans la direction d’un club. "Travailler sur une vision à long terme, structurer un club" Une affaire de destin ? Champion de France avant lui, son père François Morlaës avait ensuite glissé à la présidence du Stade montois… La boucle n’est pas encore bouclée.

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